mardi 26 janvier 2010

Alien : le huitième passager


Alors que la RATP chasse l'immonde objet de dépravation de son espace public, les personnages de Ridley Scott clopent allègrement au sein d'un vaisseau spatial.

Autres temps...

jeudi 21 janvier 2010

Les statistiques, c'est fantastique

Ceux qui ont fait un peu de socio (ou qui ont un peu de bon sens) le savaient déjà : on peut faire dire ce qu'on veut à un sondage ou à des statistiques.

Concernant les fameux taux de délinquance, dernier exemple en date sur lequel je sois tombée : les chiffres 2009 pour l'Ariège. Le préfet de l'Ariège et le procureur de la République sont particulièrement fiers de leur travail, devant les journalistes d'Ariègenews Tv :
La délinquance générale a baissé de 0,57%. Youpi, certes, mais c'est un tout petit chiffre... Alors on fait intervenir la notion de "tolérance à la violence" :

«Dans un petit département comme le notre, on constate que de nombreuses infractions sont déclarées, alors qu’elles ne le seraient peut-être pas en milieu urbain, des menaces proférées par un voisin par exemple»

L'Ariège s'est donc soudainement aperçu en 2009 que c'était un département rural et les voisins ont donc commencé à s'envoyer des fions par-dessus la clôture. Un chiffre est bas alors qu'on l'attendait plus élevé ? Pas de problème, c'est triturable. Merci les statistiques.
Mais j'ai encore mieux ! "Les atteintes volontaires à l'intégrité physique" sont elles en augmentation en Ariège, et ce de 27,57%. Aïe. Un chiffre élevé qu'on attendait en baisse. Mais là également, c'est un bon point pour la police, puisque ce chiffre élevé signifie que plus d'infractions sont déclarées, et non commises. Et si ça augmente, tant mieux, souligne le procureur de la République :

«ça n’arrange pas les statistiques, mais en un certain sens, c’est une bonne chose.
Car tant que ce chiffre restera élevé, on s’approchera plus du montant réel de victimes de ces violences, qui les dissimulent moins
»

Franchement, à ce stade, c'est du n'importe quoi. Il faut arrêter de s'appuyer sur les statistiques pour faire le bilan d'une action ou d'un projet. Engagez plutôt des étudiants en socio, fauchés et précaires, et ils vous feront un beau rapport critique.

C'est vrai qu'ensuite il sera plus compliqué de jouer avec les chiffres...


lundi 18 janvier 2010

Avatar 2009 : j'y étais

Et je m'émerveille encore de l'extraordinaire maîtrise de l'étirage du rien dont sait faire preuve James Cameron. Comment un film aussi long parvient-il à être aussi vide ? Ca tient du grand art.

Et je l'ai vu en 3D, évidement. Avec les lunettes qui font mal à l'arrête du nez et l'écran qui paraît tout petit, du coup.

Bon, à côté de ça, la forêt vaut le coup. Elle est bien plus belle que celle de la lune forestière d'Endor (Star Wars, épisode VI), c'est dire... Elle brille même en fluo, la nuit. Rien à voir donc avec la forêt canadienne dans laquelle on se retrouve immanquablement lorsque l'on passe par n'importe quelle Stargate.
Mais si je voulais être mauvaise langue tout ça parce que j'ai gâché un après-midi au cinéma, je dirais que le décorateur a tout pompé sur Miyazaki (Nausicaa, notamment). Mais avouons qu'en images réelles et pas en dessin ça a de la gueule, aussi.

L'histoire est particulièrement plate et le scénario prévisible de bout en bout, à la fin du film aucun personnage n'a pris de profondeur et n'a réussi à nous en toucher une, bref c'est la misère. Il y a même de vrais morceaux de gros bons sentiments dilués dans la vacuité de l'ensemble, tellement peu creusés et caricaturaux que ça donne envie de sortir de la salle de ciné pour aller faire des tours de périph' avec son Hummer.

Pourquoi les peuples les plus primitifs seraient-ils forcément les gentils ? Pourquoi utiliser un autre carburant que la bouse de yak ferait-il aussitôt de nous des badass ? Pourquoi le random Joe devant son PC ne pourrait-il pas, lui aussi, être un bon gars ?
Vous n'aurez pas les réponses à ces questions en allant voir Avatar.

Et autant pour ma défense de la science-fiction et de la fantasy dans les dîners de famille... Un autre regard sur la vie ? Interroger la notion d'humanité ? Divertir et faire réfléchir ? Pff... Avatar est tellement au-dessus de cela.

Fiction 1 - Politique 0


Un article sur Têtes de séries : Lost 1- Obama 0 m'a informé que le discours sur l'Etat de l'Union du Président des Etats-Unis avait été programmé pour être diffusé en même temps que le premier épisode de la sixième (et dernière) saison de Lost.

Première hallu : il a été donc question de repousser la diffusion dudit épisode.

Seconde hallu : finalement, c'est le discours du Président qui serait repoussé...



Il a beau être charismatique, Monsieur le Président (comme dirait Jack Bauer), il n'a pas le débardeur ni le cutest accent de Naveen Andrews (l'Indien qui joue l'Irakien).
Et oui, c'était aussi l'amant de Juliette Binoche dans Le Patient anglais. Sigh.

mardi 12 janvier 2010

S'il fallait n'en voir qu'un

Je vote pour La Collectionneuse.
Pour l'ensemble de ce qui fait les films de Rohmer, et pour la jolie Haydée (que j'ai longtemps épelé AID avant de mettre la main sur une jaquette...).
Et puis Patrick Bauchau : il est jeune et brun et en plus il fait la voix off.