dimanche 12 décembre 2010

O temps pour moi

Jamais le temps n'a filé aussi vite... 

Au boulot je ne traite que les urgences, par conséquent le travail "de tous les jours" s'accumule et devient bien vite urgent à son tour. Ma collègue est au bord de la dépression nerveuse, ce qui la rend gronchon au possible et à la limite de l'autisme... On doit l'appeler trois fois par son prénom avant qu'elle ne sorte la tête de ce qu'elle est en train de faire... (mais elle est sympa quand même)
Ma thèse avance bien, merci. Je mets un coup de collier le soir quand je rentre, pour lui tordre enfin le cou. Rien qui ne va révolutionner la recherche française, mais pour ce que j'en ai à foutre en ce moment, de la recherche française...

Je vais très certainement acheter un appart, bientôt. J'ai en vue un petit 20 m² à retaper du sol au plafond... Travaux, déménagement, rangement, et travaux à nouveau j'imagine... Ca coûte combien de monter une salle de bain ? En partant des murs, jusqu'aux arrivées/évacuations d'eau, tuyaux, électricité, carrelage mural... Oui parce que les toilettes sur le palier et se laver au robinet de la cuisine, ça va un temps...


Des livres s'entassent sur mon bureau, de chouettes lectures sur lesquelles j'aurais voulu faire une petite chronique mais je manque de temps : 

Robert Merle, Malevil : Décidement ce bon vieux Robert a une obsession pour les communautés humaines en circuit fermé, rongées de l'intérieur et attaquées de l'extérieur... Nous suivons un petit groupe de survivants à un genre d'apocalypse nucléaire, à travers le journal tenu par Emmanuel le propriétaire du château de Malevil. Ils étaient tous en train de picoler le vin du domaine dans la cave, en sous-terrain et protégés par des murs épais lorsque la bombe a explosé... La petite touche de génie de ce livre, ce sont les interventions de Thomas, un jeune étudiant de passage à Malevil, qui commente les écrits d'Emmanuel. Thomas doit intervenir trois-quatre fois, pas plus, mais ces petites touches font ressortir le personnage d'Emmanuel qui prend dès lors un relief qui n'aurait pas été aussi marqué sans ces interventions... A conseiller pour ceux qui se sont inscrits au challenge Fins du monde, par exemple. 


Il y eut aussi Des Fleurs pour Algernon (Daniel Keyes) ces jours-ci. Un bouquin présenté comme un des "grands ancêtres" de la SF. Un "classique", une "source d'inspiration"... Une lecture pas forcément désagréable, mais pas passionnante non plus. Des scientifiques ont trouvé le moyen de rendre les êtres vivants "intelligents". Après une expérience réussie sur une souris - Algernon - , ils la tentent sur un homme, un débile léger du nom de Charlie Gordon. Le livre est le journal que ces scientifiques lui ont demandé d'écrire. Le journal de Charlie ne passionne pas autant que celui d'Emmanuel de Malevil, il manque peut-être justement d'une touche de mise en perspective. Est-ce le style ? Est-ce la traduction ? en tout cas, ce n'est pas écrit assez finement pour nous faire suivre les évolutions de Charlie. Alors que le titre pouvait être délicieusement ambigu (on offre des fleurs à plein d'occasion...), la quatrième de couverture contient un énorme spoiler qui m'a gâché en bonne partie la lecture.
Reste un livre parfois intéressant, pas forcément pour la SF (finalement très peu présente), mais plutôt pour le handicap mental et sa vision, par la société, la famille, les amis, les scientifiques...


Et pour finir un chouette coup de coeur, The Hunger Games, de Suzanne Collins. Dans un monde uchronique, chacun des 12 districts doit envoyer un jeune homme et une jeune femme tirés au sort pour participer aux "jeux de la faim" (jeu de mot intraduisible, games voulant également dire gibier - j'ai lu le bouquin en VO). On met les ados dans une gigantesque arène pour qu'ils tentent de survivre et qu'ils s'entretuent et le dernier à rester vivant a gagné. Nous suivons en focalisation interne une jeune fille, Katniss Everdeen, qui va donner du fil à retordre à ses concurrents et aux organisateurs des jeux... Un livre réellement "haletant", dont j'ai eu du mal à décrocher, une bonne parabole de l'adolescence (dans cette arène Katniss se heurte à des concepts qu'elle ne connaissait pas avant : l'amour, l'amitié, la trahison, s'interroge sur ses propres sentiments et devient, paradoxalement, un véritable être social), et une jolie critique, cruelle et drôle à la fois, des sociétés hypermédiatisées, tout y est pour un excellent roman jeunesse. 
Le seul bémol est... que le livre ne se finit pas ! 20 pages de plus et l'auteure aurait pu nous boucler une fin, mais elle a préféré ouvrir sur une suite... Grr. Ca m'a tellement énervée que je ne me suis pas renseignée sur ladite suite.


Et enfin, la sympathique Edwoodette m'a "tagguée", pour connaître les livres et les films que je regarde/lis toujours à Noël. Le tag aurait été vite expédié (réponse : aucun), mais comme c'est toujours chouette de découvrir quelqu'un qui a les mêmes goûts que soi, je me suis auto-challengée. Je suis donc chargée de voir et de chroniquer tous les "films de Noël" d'Edwoodette que je n'ai pas déjà vus, et tout ça jusqu'au 24 décembre. Au programme ces prochains jours : 
- Les Noces funèbres
- Gremlins (que j'ai vu il y a tellement longtemps que ça compte pas)
- Batman le Défi (idem)
- Les Quatre filles du Docteur March
- Bridget Jones. 


Et puis il faut que j'aille au cinéma, ya plein de films qui me font de l'oeil : 
- Machete a l'air excellent
- Scott Pilgrim est selon certains avis décevant, mais à voir quand même (merde, c'est Edgar Wright quand même)
- et puis Harry Potter bien sûr, mais pour cela il faut que je finisse de relire la série (j'en suis au milieu du tome 5)

Et ces derniers jours, je crois bien avoir un semblant de vie sociale. Déjà j'ai un colloc. Et puis des gens ont l'air d'avoir envie de me voir, ce qui est toujours une surprise et un sujet d'étonnement...


Bref... On se revoit en janvier ?

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