vendredi 28 décembre 2007

Les fêtes...

Et je suis encore vivante !


J'ai passé deux jours à bricoler dans mon appart. Comme il est tout petit et très plein, dès qu'on veut rajouter un portemanteau c'est le bordel partout, je passe plus de temps à ranger qu'à percer ou à visser, mais bon...


Maintenant j'ai un gros rideau qui coupe les courants d'air de ma porte d'entrée, c'est cool. J'ai aussi réussi à accrocher un grand miroir au mur avec ces espèces de petits clous recourbés impossibles à tenir en place sans se taper sur les doigts avec le marteau, etc etc.

Sinon, pour Noël on a fait un petit tour du côté du parc du Marquenterre. C'est très joli, même en hiver. Et même avec ma cousine de 14 ans qui râlait tout ce qu'elle pouvait parce qu'elle avait mal aux pieds mais qui pour rien au monde, grands dieux ! aurait échangé ses converses avec les bottes fourrées de ma mère pourtant si gentiment proposées. J'avais oublié, ça fait plus de dix ans que je n'ai plus quatorze ans...

Dans le parc du Marquenterre il y a des oiseaux, surtout des trucs qui ressemblent à des canards ou à des oies. J'ai particulièrement apprécié les "Foulques macroule", des sortes de gros poussins noirs vraiment pas très élégants et qui dérapaient sur les lacs gelés avec leurs grosses pattes en dandinant des fesses... Je me suis bien foutue d'eux.


Dans le parc du Marquenterre, on peut trouver aussi un ornithologue, nommé (je l'ai appris sur le site) Philippe Carrette, très gentil et très dispo, qui doit connaître tous les raccourcis (à moins qu'il ne navigue par oie expresse...) car tu peux tomber dessus au détour de tous les sentiers, confortablement installé derrière sa longue-vue, alors que tu viens de lui parler devant le nid de cigognes, à 300 mètres derrière toi...
Il se promène fréquemment avec des canards dans les mains et des cadavres d'animaux dans les poches (par contre, je ne sais pas ce qu'il fait de sa longue vue lorsqu'il ne l'utilise pas...).
Il m'a appris que si on voulait se faire tenir tranquille un canard lorsqu'on le portait, il fallait lui appuyer sur le dos, à la racine des ailes. C'est un réflexe de survie : lorsqu'un prédateur lui tombe dessus (sur le dos, donc), il fait le mort pour tromper l'appétit du prédateur qui n'est pas charognard. J'y penserai la prochaine fois.

Il m'a montré aussi un cadavre de martin-pêcheur, un tout petit oiseau avec de très belles couleurs.

(Photo Dimitri Crickillon©)
Il a soufflé sur les plumes pour me montrer que la bête n'avait plus que la peau sur les os. Il racontait qu'avec le froid, il passait sa journée à ramasser les cadavres des oiseaux. Il m'a expliqué que lors des hivers chauds, les oiseaux remontaient vers le nord, pour conquérir de nouveaux territoires, mais lorsque les hivers étaient froids, ils ne pensaient pas à redescendre vers le sud et mourraient sur place...
Lorsqu'on a continué notre route, sous les gémissements de ma cousine qui avait toujours aussi froid aux pieds, on est tombés au bout de quelques virages sur le cadavre du martin-pêcheur que l'on venait d'étudier. Pas de doute, Philippe Carrette est passé par ici. Je ramasse la bête et je me mets à poursuivre l'ornithologue dans tout le parc pour lui rendre ce qui lui appartient. Le cadavre de l'oiseau est tout doux, je le serre dans une main pour pouvoir courir plus à l'aise, en lui maintenant la tête entre le pouce et l'index, car elle bringueballe comme s'il avait le cou brisé... Je retrouve enfin le mystérieux personnage qui me remercie, engouffre le martin-pêcheur dans une de ses gigantesques poches, je brûle de savoir ce qu'elles peuvent bien contenir d'autre, mais il est déjà parti...

Sinon, j'ai appris à ouvrir des huîtres. Repas traditionnel à Noël chez nous, ç'a toujours été une affaire d'homme que de les ouvrir. Mais moi je n'ai pas toujours d'ouvreur d'huîtres sous la main et mieux vaut prévenir que de me retrouver un jour seule avec une douzaine d'huîtres à ouvrir avec un silex. En fait, c'est pas si dur que ça, et j'ai l'impression d'avoir grandi. Un pas vers l'indépendance ! Un petit pas pour l'humanité, un grand pas pour moi...

Et puis aussi, la famille m'a offert une mini-chaîne pour remplacer mon vieux poste. Je l'ai descendu à la cave, un crève coeur. On en a traversé des choses, ensemble... Quelqu'un se souvient ici de l'émission Le Monde de Monsieur Fred, qui passait tard le soir sur Ouï-fm ? Ensemble, nous avons écouté aussi mon premier cd, à savoir "Du ciment sous les plaines" de Noir Désir,
qui commence par un très introductif "Allwright !", un album qui est toujours mon préféré de la discographie du groupe, et que je persiste à appeler l'"album orange", même après les multiples tentatives de Xuc pour me prouver qu'il était rouge. Mais les goûts et les couleurs...
Bref, j'aimais ce poste, mais il ne lisait plus les cds...
D'où la nouvelle chaîne. Du coup, je profite de ces journées de solitude dans mon appart pour me réécouter en douce de vieux cd pas ressortis depuis des années, comme ce bon vieux Iron Maiden
qui n'a jamais fait de mal à personne... Ou, n'ayons pas peur du coq à l'âne, le kitschissime "Mariano chante le pays basque" que je connais par coeur et dont je chante les refrains à tue-tête en sciant mes barres de penderie...
Cette mini-chaîne a beaucoup de qualités : elle rentre pile-poil sur mon étagère, elle est neuve (ça, je sais pas si c'est une qualité...), on peut préenregistrer plein de stations radio, et tu peux la débrancher, les stations restent en mémoire, elle a une entrée lecture USB et carte-mémoire, mais, mais ? Elle n'a pas de lecteur cassette.
J'ai une petite centaine de cassettes audio que je ne pourrais plus écouter... Ce que c'est que le progrès tout de même... Alors je me suis lancée dans la numérisation de cassettes audio (pour les graver sur cd). Ca se fait sous Audacity et c'est très facile. Pour ceux que ça intéresse, je détaillerai la manière de procéder.
Mais en fait si je vous parle de ça, c'est pour lancer un appel (je pense que d'autres suivront, c'est obligé !). Je me suis trouvée face à face avec une cassette intitulée "Radiohead en concert pour Amnesty International". J'ai cherché sur internet la "tracklist" parce que j'aime bien que mes pistes aient un nom, mais je n'ai pas trouvé trace de ce concert. Enfin si, le concert de soutien oui, mais Radiohead n'y aurait joué que deux ou trois chansons, alors que là j'en ai une cassette pleine. Les radioheadistes qui lisent ce blog, et je sais qu'ils sont quelques uns ! pourraient-ils m'expliquer et aussi m'envoyer la liste des chansons, ça serait super, et ça ferait comme une sorte de récompense pour moi de vous avoir écrit ce long message au lieu de bouquiner sous ma couette...

(Comment ça "raconter sa vie c'est facile moi aussi je peux le faire" ?!!)


jeudi 13 décembre 2007

Salut à toi ! (bis)

Je vais un peu mieux...
Je voulais juste le dire pour faire un pied de nez à Mal-femmée, je vais peut-être éviter de toucher ses fonds ;
Même à 6 heures pour donner mon cours, je me lève sans maudire Monsieur Réveil (Mâtin !) ;
Le café passe enfin sans renvoi et je peux même en boire du vrai, du pas décaféiné, sans perdre pied et sans paniquer ;
bon, tous ces gens en vacances (avec e, certes, mais avec s aussi, heureusement pour nous !) dans des paysages merveilleux à la montagne en plus, ça me fait baver et j'aimerai bien tout lâcher un moment. Juste dormir et me réveiller dans quelques années...
J'ai même découvert que je n'étais pas complètement out et que j'écoutais la même musique que certains de mes étudiants

Que demande le peuple ? (expression favorite du paternel)
Quoi ?
Un vrai billet ?
Eh dites, ça va peut-être aller, non ? Avec tous les liens que je vous ai mis, vous avez de quoi aller bouquiner ailleurs...
Et puis surveillez Fried, il se fait des liens dans le show-biz. Ah et puis Mathieu est invité à des soirées Facebook (pardon : la première soirée Facebook du monde). Par contre Patricia Lavilla n'a toujours pas sorti de nouvel album, mais bon je crois qu'on s'en passera.
bises à tous.

Et pour ceux qui ne le savent pas, Benj est papa ! Un petit Noah est né dans son kholkoze du Jura, au milieu des chèvres et des hippies. Rien à voir avec un certain de joueur de tennis, avec l'ombre de la brousse, avec l'Africa et la raquette en général, ni avec cette grande Saga qu'est Le Domaine.
Le premier qui tente une blague se prendra un coup de bouc. (Je parle des poils au menton, hein ? pas de l'animal... Quoique...)

mercredi 5 décembre 2007

Salut à toi !

J'ai tant d'idées, et si peu de temps de cerveau disponible...
pardon aux fidèles, je les lis toujours même si je suis trop occupée à la mutilation pour écrire ou commenter...

vendredi 23 novembre 2007

Vous en rêviez ? Blogbo l'a fait !

On a tous eu, au moins une fois, des envies de meurtre à propos d'un chien ou même des chiens en général.
Les plus petits sont les plus hargneux, c'est bien connu.
Au lieu d'un shoot banal dans l'abdomen du yorkshire comme vous le feriez avec un vulgaire pigeon, inspirez vous donc des méthodes "Kill kiki", par le professeur Tant-Bourrin. Il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses.
Régalez-vous !

dimanche 18 novembre 2007

Il faut bien vivre avec son temps...

Alors je me suis dit que je ne pouvais pas mourir sans avoir vu une saison de "24 heures chrono".
On m'avait prévenue que Jack Bauer n'était pas passé aux 35 heures, mais j'en suis sortie épuisée rien qu'à regarder la série.
Vous connaissez le topo : le héros sauve l'Amérique en une journée. 24 h donc, top chrono.
Cette fois-ci, le superflic devait éradiquer la menace d'un terroriste qui répand un virus qui tue ultrarapidement et qui est extrêmement contagieux.
Pour cela il a dû : faire évader son pire ennemi de prison et faire ami-ami avec lui ; décrocher de sa dépendance à l'héroïne ; rouler une pelle à l'affreuse méchante qui a tué sa femme ; faire un petit aller-retour au Mexique et se rendre en divers endroits des Etats-Unis ; tuer son collègue et ami (sur ordre du Président, qui obéissait aux ordres du terroriste, le lâche !) ; couper la main de son gendre ; mettre diverses beignes à ses collègues qui pétaient les plombs ; dire au moins 250 fois "Monsieur le Président" au téléphone... (j'en oublie sûrement, et je vous passe les histoires annexes)
Et tout ça bien sûr sans dormir, sans manger ni boire, et sans aller pisser... Ah si ! Au 24° épisode, il se sirote un petit café. Il devait se sentir en légère baisse de régime.

Aurais-je trouvé pire que NCIS ?

jeudi 15 novembre 2007

Visite du père au Père...

Résumé des épisodes précédents :
Mon père est communiste, tendance prof d'histoire, jacobin embourgeoisé à contre-coeur, avec mauvaise foi et heureusement beaucoup d'humour...

De visite à sa fille à Paris, il me donne rendez-vous à la fontaine Saint-Michel, quelle originalité !
"Oui, mais tu comprends, c'est le quartier où j'ai fait mes études, mes premières armes..."
Avant qu'il en arrive à Mai 68 je lui rétorque que depuis, ça a bien changé et s'il y a bien un quartier que je ne supporte pas à Paris, c'est celui-là ! Sachant le prendre par les sentiments, je lui propose une visite du Père Lachaise. Enthousiasme immédiat ! Il n'a jamais vu le Mur des Fédérés...

Traversée de Paris en bus. Rien de mieux que le bus pour une ballade. Il y fait chaud, et on voit tout. Je ne saurais trop le conseiller... Je me souviens d'une matinée il y a déjà quelque temps que j'avais passée à visiter Paris, sautant de bus en bus, descendant et montant à l'impulsion, ce qui a dû rendre fou le flic de la DNAT qui me suivait à l'insu de mon plein gré. Mais c'est une autre histoire...

Celle du Père Lachaise est plus connue, mais pourquoi pas vous la résumer ici ?
Au XII° siècle, c'était un champ de vignes, qui appartenait à un évêque. J'imagine que le vin de messe devait couler à flots...
Puis les Jésuites, beaucoup moins amusants, au XIV° acquièrent le terrain pour en faire un lieu de repos et de méditation. Et c'est là que le confesseur de Louis XIV habitait. Ce confesseur s'appelait François d'Aix de La Chaise, le "Père La Chaise", donc nous y voilà.

Ensuite, l'histoire du Père Lachaise rejoint celle des cimetières parisiens. En 1765, une loi interdit les sépultures à l'intérieur de Paris, pour des raisons d'hygiène. D'où la fermeture du fameux cimetière des Innocents (ce qui fait qu'on a de jolies catacombes aujourd'hui à visiter...). Mais les Parisiens continuaient à mourir, et on manquait de lieu pour les enterrer, surtout les pauvres, qui ont toujours posé problème à être si nombreux et à mourir plus que les autres...

Heureusement, qui voilà à la tête de la France ? Napoléon bien sûr ! (je n'en sors pas...)
J'imagine qu'il a dû dire, à l'instar de son prestigieux homologue du XX° siècle : "un peu de logique ne nuit pas à la solution d'un problème"... Et dans sa grande mansuétude, il déclare que tout le monde doit avoir le droit d'être enterré. Ouf ! les valeurs de la Révolution Française sont sauvées.
Et il fait entamer aussi sec des travaux de construction de cimetières, à l'extérieur de Paris (oui, parce qu'à l'époque, la colline du Père Lachaise était en-dehors des murs de Paris).
Seulement, ce beau cimetière dessiné par Brongniard sur le mode d'un jardin anglais, n'attirait pas les foules : trop loin, trop en hauteur...
Pour attirer les foules, il fallait donc une carotte. Et cette carotte fut le transfert des tombes de Molière, d'Héloïse et d'Abélard, ainsi que celle de La Fontaine. Et ça marche ! Le cimetière se peuple enfin, avec un joli succès...

Et pour revenir à mon histoire, en 1871, à la fin de la Commune de Paris, les derniers combattants communards (aka Les Fédérés) s'étaient installés dans le cimetière (situé en hauteur, rappelons-le, c'est stratégique). Mais il furent encerclés, se battirent paraît-il jusqu'au bout entre les tombes, mais ces 150 derniers révoltés parisiens, attrapés par les Versaillais, furent adossés au mur Est, et fusillés sans autre forme de procès (ils n'ont même pas eu la "chance" d'être déportés en Nouvelle-Calédonie, arf...). Le mur qui a pris aujourd'hui le nom de Mur des Fédérés.
A noter qu'Adolphe Thiers est aussi enterré au Père Lachaise, jolie ironie, dans un énorme mausolée en plein centre du cimetière...

Bref, sous le signe de l'histoire de France, et sous une météo clémente, à une saison idéale pour ce genre de choses,
notre ballade a été très agréable. J'en ai ramené quelques photos (grâce au super téléphone portable de Fried, qui te multiplie les pixels à rendre jaloux mon patriarche...).

Entrés par l'est, par la confidentielle Porte de la Réunion (un vieux escalier de pierre complètement irrégulier), on est tombés direct sur la rangée de tombes des pontes du PC.
Mon père :
"Ah oui, lui je m'en souviens, j'avais 18 ans...
Ah et tiens, lui, c'était un vrai stal ! etc."

Il y avait même la tombe de Guy Mocquet, avec un énorme bouquet de fleurs, en premier plan, offert par Marie-Georges Buffet.


Dans ce coin du cimetière, on trouve aussi tout un tas de monuments commémoratifs.
Comme celui pour commémorer le combat des FTP-MOI (Francs-Tireurs Partisans-Main d'Oeuvre Immigrée). Je verse une simili-larme, j'étais tombée amoureuse de Rayman, ado, en lisant L'Affiche Rouge...


Des vers d'Aragon sont gravés sur la pierre.



Il y a aussi le monument en hommage aux républicains espagnols.
(On rigole devant la différence de taille du minable pot de fleurs de la CNT (à gauche), face à la couronne du PC (au centre)...)

Emotion encore une fois, le père de mon père ayant traversé les Pyrénées pour fuir les soldats de Franco et s'est retrouvé dans un camp d'internement sur la plage d'Argeles sur Mer, puis directement livré aux Allemands, direction Mattahausen...

En vrac, on a vu dans le même coin la tombe d'Adrien Lejeune, sur laquelle il est gravé "Dernier Communard". Mort à Novosibirsk ? Qu'est-ce qu'il pouvait bien foutre là-bas ?

Il se trouve que cette question, un historien anglais (communiste, semble-t-il, mais je ne voudrais pas répandre de ragots...), Gavin Bowd, se l'est posée aussi lorsqu'il est tombé sur cette même tombe. Mais comme il est plus pugnace que cela, il a écrit un livre sur la question en 2007 : Le Dernier Communard : Adrien Lejeune, chez L'Harmattan. Je l'ai pas lu, mais tout ça m'a l'air bien alléchant. Concrètement, pour répondre à la question : qu'est-ce qu'il foutait à Novosibirsk ? il semble qu'il ait tout simplement cru au système soviétique et soit parti s'installer à Moscou. Le livre semble assez bien faire la part des choses entre le mythe du "Dernier Communard", et la réalité. En effet, il avait 23 ans lors de la Commune de Paris, et c'est à l'âge de trente ans qu'il est parti pour Moscou. Je ne veux pas dire ici qu'il faudrait être mort fusillé sur une barricade pour prétendre être un vrai Communard, mais retenons toujours qu'il a fait sept ans de prison, en France.
Pour le centième anniversaire de la Commune (en 1971, donc, pour ceux qui ont perdu le fil), le PC ramène ses cendres au Père Lachaise, pour l'enterrer en face du Mur des Fédérés, et pas loin de la rangée des tombes des pontes communistes, et le tout à grand renfort de symbolismes historiques et de "mythifiction", pour faire semblant de revivre la grande histoire ouvrière (en l'appropriant à son profit, si possible). Il paraît que cette commémoration de 1971 fut mémorable surtout par les batailles entre l'extrême-gauche et les anars contre le PCF...

Si je peux faire un aparté, je vous informe que je suis en train de lire le cycle de Dune, de Franck Herbert. Ca touche à sa fin, merci.
Et dans le tome 6, Les Hérétiques de Dune, il y a cette phrase :
Les historiens exercent un grand pouvoir et certains d'entre eux le savent bien. Ils recréent le passé en le modelant selon leur propre interprétation. Ce faisant, ils modifient aussi l'avenir. (p. 390)
Ca m'a presque donné envie de reprendre ma thèse en main...

Bref, on a vu aussi feu Jean-Baptiste Clément (toujours dans le même coin du cimetière), dont la seule gloire fut apparemment d'avoir écrit la chanson à la mode en ce début d'année 1871, à tel point qu'on a cru bon de l'écrire sur sa tombe, au cas où...

Au musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis, j'avais assisté à une "chorale itinérante" qui chantait des chansons de J.B. Clément dans le musée, et c'est vrai que ces autres chansons... Ben, ce sont surtout des bluettes, des chansons du berger à sa bergère, si ma mémoire est bonne. Comme Le Temps des Cerises, au final, quand on s'intéresse aux paroles...

Ca, c'est la tombe de Paul Lafargue, l'auteur de l'immortel Droit à la paresse, manifeste sur lequel j'avais fait un exposé en philosophie en classe de Terminale, et qui m'a valu la seule bonne note que j'ai jamais eue en cette matière, mais c'est pas vrai, je vais arrêter de raconter ma vie ?


Notons que Lafargue était aussi le gendre de Karl Marx et que la fille du Big Charles est enterrée ici avec lui...

Eh non, car il faut bien que je reprenne mon "fil rouge" (arf...) de la visiste du père au Père.
Donc, en échange de ce cours accéléré de mémoire ouvrière, j'emmène mon père sur la tombe de Jim Morrison. Difficile de passer à côté quand on va au Père Lachaise, un peu comme la Fontaine Saint-Michel quand tu veux donner rendez-vous à quelqu'un à Paris...
La tombe est couverte de fleurs, de petits mots, de bougies (éteintes),


et entourée de gens, surtout. D'autant qu'elle est super mal placée derrière le petit mausolée en plein centre de la photo.
Au milieu de la foule, tendant le cou pour apercevoir la tombe, mon père me dit : "en fait, l'attraction ici, c'est pas la tombe en elle-même, ce sont les gens autour !". "Les gens" en question lui jettent des coups d'oeil et sourient. "Les gens" ont de l'humour, tant mieux car ils vont être servis, quand mon père ajoute, toujours à haute voix : "et donc, lui, c'est le chanteur des Who, c'est ça ?". Les sourires s'élargissent, sauf le mien...
Nous nous éloignons sur cette tirade, je presse le pas de peur que l'on se fasse lyncher, et je me dit que maintenant je sais quel cadeau je vais offrir à mon père à la première occasion...

Lui, il pense plutôt qu'il se verrait bien enterré ici, et il réfléchit à son épitaphe.
(add. : on a demandé à mon poète de frère de réfléchir à la question et il nous a proposé : "Au grand homme la fratrie reconnaissante". Enthousiasme familial général. Mon père en a déjà fait quelques contrepèteries...)

Voilà grosso modo notre ballade, un peu d'histoire pour vous aussi, les amis qui me lisent au bureau ou au café le matin, ou au Ricard le soir (je crois avoir fait le tour de vos habitudes de lecture !)...
J'ai cédé à la tentation blogistique de m'étendre, sans me répandre j'espère, hein Lola ? Mais je suis de nouveau sous médocs et j'ai mis au moins plusieurs heures à écrire ce post, alors réfléchir à des trucs plus fins, hein ?

Je voudrais conclure par un clin d'oeil à Augenblick (pardon... on a dû te la faire déjà vingt-cinq fois celle-là), qui soutient son mémoire le 19 novembre. Allez, courage ! ce n'est pas (encore) la mort...




jeudi 8 novembre 2007

Sur un accord de tel...

Je vous avais promis une réponse, alors il faut bien que je m'y colle.
De toutes manières, lecteurs beaux et intelligents, vous n'avez aucunement besoin des leçons du Docteur Louisemiches (pas encore en fait, mais parfois je me rappelle que je suis inscrite en thèse...). Vous aviez toutes les réponses en commentaires.

Fried fait avancer le débat en maintenant comme toujours une position nette et tranchée : fais comme tu veux et arrête de nous bassiner...

Stéphanie nous a dit que "bah", ça s'accorde avec le nom qui suit, donc :
"Telle la pomme, Guillaume se fendit d'un remerciement" (exemple sponsorisé par un con)
et si on est pas content, on a qu'à utiliser "comme la pomme" et arrêter d'essayer de faire genre.

Augenblick approuve, et cite Baudelaire à l'appui...
Vas-y, Louise, essaye d'apporter la contradiction ! Ecris-nous ton "Spleen du 9° arrondissement" et on en reparle après...

Eh bien, sur ce forum d'études littéraires, on cite Rimbaud, dans Une saison en enfer :
"Ma race ne se souleva jamais que pour piller : tel les loups"

Ah ! mais bon, on va dire que dans le cas de Rimbaud, c'est une licence poétique...

Donc, j'ai parcouru le forum consacré au sujet. Outre le fait de me conforter dans mon idée que la grammaire est une science passionnante et dans mon fantasme de passer un jour l'agreg de grammaire, la réponse ne saute pas aux yeux...
Le problème, en résumé, me semble double :
- la langue française a un passé dont elle peine parfois à se débarrasser...
- la langue française a ses écrivains qui font un peu ce qu'ils veulent...

Donc : "Telle la pomme, Guillaume se fendit d'un remerciement" se disait au temps de nos ancêtres "Tel que la pomme, Guillaume se fendit d'un remerciement".
Quand "tel" est suivi de "que", il s'accorde avec le nom principal de la phrase, à savoir "Guillaume".
La langue évoluant, le "que" est tombé, mais l'accord est resté, donc "tel la pomme, Guillaume se fendit d'un remerciement"...

Mais : les grammairiens ont les yeux rivés sur les écrivains et leur usage de la langue, qui semble être un peu le mètre-étalon de l'évolution de la langue française. Et l'usage "contemporain" (au sens historique du terme, donc grosso-modo XIX°-XX° siècle) tend vers accorder "tel" avec le nom qui le suit, soit "pomme" dans notre exemple...

Au final, grosse prise de tête pour un résultat pas très bien tranché...
Limon ! c'est pas possible, je crois bien que c'est Fried qui a raison au final...

Allez mon petit, tu as droit à un cadeau, choisis !...

lundi 5 novembre 2007

J'y crois pas...



Cette photo est truquée, c'est pas possible...

ça me fait penser à ce couplet de Boris Vian :

Bourré de complexes
Elle a bien changé

Il faut la faire psychanalyser
Chez un docteur pour la débarrasser
De ses complexes à tout casser
Sinon elle deviendra cinglée...


Autre truc que j'y crois pas, c'est cet article du Courrier International :
http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=79306
Des soldats invisibles, bon dieu, où va le monde ?

Ca me fait penser (je raconte un peu ma vie, là...) que je suis sensée donner un cours d'histoire sur Napoléon en ce moment.
Or moi, Napoléon, j'y connais vraiment rien. A chaque fois que j'ai pu éviter de me pencher dessus, je me suis pas privée.
Ce qui m'énerve particulièrement chez Napoléon, en fait, c'est la fascination qu'il exerce sur un bon nombre de Français.
Ya vraiment pas de quoi se taper les cuisses. C'était peut-être un stratège de génie, et alors ?
Il était doué dans "l'art" de faire la guerre, ya vraiment pas de quoi être fier...
A mon humble avis, ceux qui sont tellement fascinés par Napoléon ont mal digéré l'époque où ils ont dû arrêter de jouer aux petits soldats de plomb...

samedi 3 novembre 2007

question existentielle...

Aargh...
A la relecture, il est vraiment pas terrible ce roman-photo. Je ne peux pas décemment le laisser en première page (stratégie marketing, coco !)...
En fait il faut avoir vu le film pour en comprendre l'humour (oui, oui, c'est drôle... enfin...) :
des couleurs remasterisées qui rendent l'image illisible la plupart du temps et surtout très moche ; avec des personnages qui passent leur temps à se déguiser, du coup on ne les reconnaît pas, surtout que certains apparaissent et disparaissent sans raison ; un scénario évidement incompréhensible (ça serait trop facile, sinon !) ; et puis aussi (et surtout !) des bruitages parfaitement comiques dans les combats : tellement peu crédibles qu'on imagine très bien le bruiteur les avoir enregistrés dans sa cuisine... Je vous passe le jeu outrancier des acteurs, bref, un nanar incompréhensible.

Alors, redevenons sérieuse pour faire passer la mièvrerie de mon post précédent.
Il y a un accord d'adjectif pronominal qui me taraude depuis un certain temps... (tu veux que je te présente ce démon-là aussi, Augenblick ?). Dans la phrase :
"[Tel] le faucon en chasse, la souris fond sur le bout de fromage",
est-ce qu'on accorde "tel" avec "faucon" (donc au masculin), ou bien avec "souris" (donc : telle) ?
Je vous laisse proposer vos suggestions en comm, je vais chercher la réponse, et la posterai dans quelques jours...

vendredi 2 novembre 2007

un roman-photo à l'arrache


Eh Louise ! Un bout de temps qu'on t'a pas vue !

Tiens ! mon ange-gardien...
Oui, c'est vrai, ça va pas fort...


Allons bon !
Tu as cessé de te battre ?

Non, regarde ! c'est moi là, j'ai mis une raclée à tout ce qui m'emmerdait, je t'assure... Sérieuse et concentrée...


Je me suis battue tu sais bien. Et voilà le résultat :



Je vois ça. Et lui, c'est qui ?


Euh... c'est personne, c'est personne ! On s'en fout, l'important, ce sont les démons qui me rendent la vie impossible !

Plutôt bel homme, non ?


Eh ! on revient à nos moutons, non ? Tu veux pas me filer un petit coup de pouce... Il y a un horrible méchant qui me poursuit et m'empêche d'être heureuse !
C'est lui, là-bas, il me fait peur !!

Le sage a dit :
"qui s'endort avec la raie du cul qui le gratte se réveille avec le doigt qui pue"

???

Attends... Mais oui ! merci O mon ange de m'éclairer !
J'ai tout compris, je sais ce qui me reste à faire. Vive la sagesse chinoise et les vieux films de kung-fu remasterisés !

Eh Louise ! n'oublie pas le bel homme !
Tu as de la chance d'être amoureuse...

Le bel homme ?
Amoureuse...



FIN.

Epilogue : I will be back... Hin hin hin...




Merci de votre attention.
Les images proviennent du fameux film :



et le proverbe chinois a été emprunté aux Bérurier Noir. Je le trouve hyper profond quand on y pense.

Bises à tous.



mardi 30 octobre 2007

Je ne suis pas toute seule à m'énerver...

Benjamin aussi !
Fervent défenseur de notre somptueuse faculté, mon cher collègue y croit encore. Si je pouvais avoir son énergie...
J'ai habité un temps à Saint-Denis, la ville reste pour moi un excellent souvenir. Elle est très agréable à vivre, bien que parfois un peu dure, mais quelle ville ne l'est pas ?
Un souvenir parmi d'autres, qui fait que j'ai aimé Saint-Denis en dépit et pour ce qu'elle est :
Des travaux d'embellissement des rues et places du centre-ville ont été entrepris par la mairie. Pendant toute la durée des travaux, quand je passais près du chantier, il y avait des piétons qui s'arrêtaient (des hommes d'une cinquantaine d'années, pour la plupart) pour s'accouder aux barrières et regarder les ouvriers travailler. Ils n'en perdaient pas une miette et commentaient entre eux le boulot des gars.
Je trouvais cela sympathique et convivial, même si ça me rappelait que ces piétons n'avaient que ça à foutre de leurs journées (chômage ? préretraite ?), qu'ils avaient eux aussi certainement travaillé dans le bâtiment, ce qui ne dénote pas un niveau socioéconomique très élevé.
Mais bon, ça m'a plu.
Alors oui, Benjamin a raison, les universités de banlieue sont très performantes, oui les universités parisiennes ont malgré tout une meilleure réputation. Mais avec un peu de boulot sur les infrastructures tout peut changer (qui a déjà essayé de venir à la fac en vélo ?? Je parle même pas du vélib', bien sûr... A quand le doublement de la ligne 13, etc.). D'autre part, à cause du manque de moyens et de locaux qui se fait cruellement sentir à Paris 8, y faire de la recherche dans ces conditions relève d'un sacerdote. Si les facs de banlieue sont aussi performantes en sciences humaines que Benjamin le dit, c'est vraiment grâce à la volonté des hommes.

dimanche 28 octobre 2007

à garder sous le coude, ça peut toujours servir

Ya des jours, comme ça... où les mots manquent pour exprimer notre énervement.
Où on en a marre de
répéter toujours les mêmes "putain", "merde"... des mots non seulement très laids, et avec en plus une connotation sexiste et scatologique parfaitement déplaisante.
Quand on allume les infos à la télé ou à la radio, qu'on zappe pour échapper à l'incantation "Nicolassarkozy", et qu'on retombe dessus sur l'autre canal...
Quand le téléphone reste désespérement silencieux, je me demande si cet homme ne se foutrait pas de ma gueule par hasard, et que je me prends à rêver d'être maquée avec le Président de la République, au moins j'aurais des nouvelles de lui par la radio...
(la suite chez Draleuq...)

Ya des jours, comme ça... où les mots me manquent pour exprimer mon énervement.
Heureusement, de la même manière que les petits génies de la pédagogie ont inventé la subtile et abyssale question : "Mais où est donc Ornicar ?"
(réponses possibles : DTC au fond à gauche, ou bien "Somewhere... Over the rainbow...")
Georges Brassens nous a offert de refrain mnémotechnique de la chanson "La Ronde des jurons" :

(certainement inspiré par ses premiers essais pour se raser en fumant la pipe...)

Tous les morbleus, tous les ventrebleus
Les sacrebleus et les cornegidouilles

Ainsi, parbleu, que les jarnibleus

Et les palsambleus

Tous les cristis, les ventres saint-gris

Les par ma barbe et les noms d'une pipe

Ainsi, pardi, que les sapristis

Et les sacristis

Sans oublier les jarnicotons

Les scrogneugneus et les bigr's et les bougr's

Les saperlottes, les cré nom de nom

Les pestes, et pouah, diantre, fichtre et foutre

Tous les Bon Dieu

Tous les vertudieux

Tonnerr' de Brest et saperlipopette

Ainsi, pardieu, que les jarnidieux

Et les pasquedieux



Moi ceux que je préfère, c'est Cornegidouille et Jarnicoton.
Quoiqu'un petit "Diantre !" doit faire son effet en société...

Bref, heureusement qu'Enigmus est là, notamment avec cette étude de Lovecraft, avec plein de liens partout qui vont me permettre de passer mon dimanche dans un autre monde...



Parce que ma vie du moment... Je croyais qu'elle me rendait triste, mais aujourd'hui, ciboire ! elle m'énerve... Ce qui est peut-être bon signe finalement, calisse...

vendredi 26 octobre 2007

Un sommet du genre

Si vous vous fendez la poire dès que vous entendez le mot "Marines" (prononcé meurines, of course) et que vous vous êtes toujours demandé ce que peut bien être bon sang ! un "capitaine de corvette",

Si les blagues de bureau potaches lancées en pleine manipulation de cadavres ou d'explosifs vous font marrer,

Si vous jubilez à voir un mec se faire aboyer dessus : "C'est un ordre, soldat !", alors que ç'en est même pas un, mais que c'est un simple flic,

Si les querelles de territoire entre le FBI, les Rangers et le sheriff vous passionnent,

Si vous êtes comme tout le monde convaincu que respecter la hiérarchie est le meilleur moyen pour protéger l'Amérique des méchants terroristes arabes,

Si vous savez qu'un spectromètre de masse numérique pouvait détruire le faux alibi d'un mec juste grâce à un échantillon du sperme de son beau-frère (et ainsi démasquer le coupable, et sauver au choix : l'Amérique, le capitaine de corvette, le supérieur hiérarchique, le coéquipier, ou le bidasse de base),

Alors ne ratez pas la quatrième saison de NCIS, qui débute ce soir sur la 6.
Moi j'adore, c'est tellement... exotique.

jeudi 25 octobre 2007

J'ai été voir le film "Stardust"...

... mais ne faites pas comme moi, lisez plutôt le livre :

samedi 20 octobre 2007

Scandale autour d'un ancien Président de la République Française

Les rédacteurs du fanblog de Patricia Lavila n'ont pas dû être peu surpris lorsqu'ils ont reçu cette contribution à leur grand concours de sosies de leur idole :



Mais pourquoi pas ? Le Président n'est certes pas dénué d'humour (si, si, souvenez-vous, le coup du ballon "Plan B", c'était son idée !!), et il est fort probable que comme beaucoup, il soit un fan transi de la belle rouquine.


Nous en serions restés là sans la vigilance de Stéphanie, notre envoyée spécial à Peopleland.
Un dimanche après-midi, cette dernière feuilletait pour se distraire sa collection privée de Public, année 1972, et elle est tombée en arrêt sur un article qui titrait : "VGE abandonne la politique pour se lancer dans la chanson : le flop de l'année". L'illustration qui accompagnait l'article est tellement éloquente que Stéphanie l'a découpée pour l'envoyer à notre rédaction. Jugez plutôt :


Trente ans après ce ballon d'essai qui s'est dégonflé comme un Plan B (et après avoir cassé les oreilles des Français avec son accordéon), notre Président aurait-il dans l'idée de remettre ça ? Est-il aussi jaloux de la réussite de Patricia Lavila au point de porter perruque et chapeau à fleurs ? Ou bien... Serait-ce que la Star des années Giscard, la bien nommée, aurait tout pompé sur le candidat chanteur malheureux ? Si cette dernière supposition est juste, ce scoop pourrait mettre un point final à la carrière internationale de la fameuse interprète de "L'amour en vacances".
Nous mettons tous nos meilleurs reporters sur le coup.
La France a le droit de savoir.



(Bon, les gars ! aller interviewer Giscard, qui c'est qui s'y colle ?)

samedi 13 octobre 2007

zzzzzzzzzzz

je suis malaaaaaaaade, comme disait l'autre.

Alors je me soigne.

Et calculs faits, je dors environ 18h par jour. Ce qui ne peut être qu'une excellente thérapie.

Vous excusez donc cette absence, mais j'amorce ma métamorphose :

mercredi 10 octobre 2007

ouverture facile

Nous sommes tous d'accord sur le fait que lorsqu'il y a marqué "ouverture facile" sur les emballages de nos produits, c'est justement qu'il faut se méfier. En général, ça se termine à la paire de ciseaux ou au couteau.
Ce court-métrage date d'avant l'invention de l'ouverture facile, c'est vous dire :

"Essai d'ouverture", par Luc Moullet



mardi 9 octobre 2007

viens boire un petit coup à la maison


Message perso à ceux qui sont en train de trimer sur leur photo pour le calendrier des mariés.

J'ai trouvé sur le web ce calendrier paysan.

L'idée est bien sympathique, mais les filles sont toutes rachitiques. C'est dommage, avec les bons produits de nos campagnes elles auraient dû trouver de quoi se retaper un peu...

jeudi 4 octobre 2007

Dard d'art

Je veux bien admettre être une inculte, et spécifiquement dans le domaine de "l'art", visuel, plastique, peinture, etc.
Mais là quand même... Sur le site écrans, le site du jour est celui d'un "artiste", qui a eu l'idée géniale de créer un site internet qui affiche soir une page rouge soit une page bleue. L'adresse est ici : http://www.sometimesredsometimesblue.com/

je comprends pas... Le site écrans me dit :
Il s’agit d’une œuvre de Damon Zucconi, un très jeune artiste new-yorkais qui tente, à travers de multiples supports (Internet, vidéo, photographie sculpture, etc.), de réfléchir notamment sur la notion d’art et d’auteur à l’époque du cyberspace et des réseaux virtuels.

et ça ne m'avance pas...

samedi 29 septembre 2007

s'il vous plaît...

Dites-moi tout sur cette photo, trouvée ici, comme d'habitude...

Quand ? Photoshop ? où ? qui est la source ? le numéro du photographe ?

vendredi 28 septembre 2007

la politique vue de mon canapé

Hier not' bon ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos était interviewé au JT de 20h de TF1.

Vous aviez dû remarquer que ces derniers jours, les grands journaux télévisés se sont déchaînés dans le genre de reportage de fond où ils excellent, à savoir : le micro-trottoir.
Donc, ce coup-ci, il s'agissait de savoir s'il fallait supprimer les cours du samedi matin à l'école primaire. Les parents et les enfants étaient questionnés, au pied levé à la sortie des classes (la fameuse et rétrograde "heure des mamans"...), et si le journaliste a fait correctement son boulot, on a eu toute la palette des opinions possibles : oui ; non ; je sais pas, peut-être. Personnellement, j'ai pas vu s'ils sont aussi allés voir des psychologues ou des médecins, ou bien des pédagogues. J'ai été presque déçue de ne pas voir Meirieu pointer le bout de sa moustache.

Bref, c'est le débat de société du moment. Et le ministre est venu devant les Français (sur une chaîne privée, of course !) expliquer qu'il avait tranché et qu'à la rentrée tous les samedi matins seront libres pour toutes nos chères têtes blondes de France et de Navarre...

Alors je n'ai absolument aucun avis sur la question, mais ce qui m'a fait rire, de mon canapé, c'est l'état de stress affolant de Xavier Darcos. J'aurais payé assez cher pour être de l'autre côté de l'écran et voir ce qui le paniquait à ce point. Il avait un visage parfaitement lisse, sur lequel il affichait un large sourire complètement crispé, et il jetait tout le temps de petits coups d'oeil sur sa droite, où devait (j'imagine) se trouver un écran où il voyait ce que je voyais moi. Et le plus impressionnant, c'étaient ses mains, placées sur un sous-main, les bouts des doigts joints, à la Chirac. Elles tremblaient, genre alcoolique. J'étais fascinée par les efforts de maîtrise de soi qu'il faisait pour dissimuler tout ça. PPDA lui faisait semblant de ne rien remarquer.

Alors, pourquoi tant de stress ?
Je ne vois qu'une seule solution politique (parce que pour le reste, je ne suis pas dans ses petits papiers) : les enseignants lui foutent la trouille. Je me disais bien aussi qu'il s'était fait discret, notre ministre, depuis sa nomination. Là c'est la première mesure qu'il se permet, et peut-être qu'il a peur de se prendre des manifestations et des grèves dans sa face, et ainsi coller à la légende forgée sous la IV° République de dangerosité du poste de Ministre de l'Education nationale.


Je ne sais plus où j'ai lu, l'autre jour, que la France (qui donc ? pas moi en tout cas...) réfléchissait à une éventualité de revenir au sein de l'OTAN. Et ça, ça m'a bien fait rire aussi. J'imagine qu'on essaye de revenir pour se rapprocher des Etats-Unis. Mais il faut bien réfléchir aux modalités du retour, pour ne pas avoir l'air d'abandonner toute dignité et sauver un peu la face (ce qui risque d'être difficile).
L'héritage de De Gaulle semble bien enterré, et ça je m'en fous.
Mais il est vrai que De Gaulle avait dit "nan !" à une époque où l'OTAN était puissante et semblait avoir un avenir, ou du moins une raison d'être. Aujourd'hui, l'OTAN, c'est vraiment passéiste... Eh, les mecs ! le mur de Berlin est tombé, c'est bon ! Les Russes ne se baladent plus avec un couteau entre les dents, et Lénine ne s'est toujours pas redressé dans son mausolée... Et c'est cette époque que nous choisissons pour baisser la tête et dire : "pardon, pardon... On peut revenir maintenant ?"

Bref, qu'est-ce qu'on se gondole...

jeudi 27 septembre 2007

liens

The GOB machine est en marche !
J'essaie de fuir, mais...

dimanche 23 septembre 2007

soirée écossaise : quand il n'y en a plus...

Pour fêter leur victoire sur les forces écossaises bi-dimensionnelles et les univers historico-parallèles, nos héros sont allés tranquillement se mettre minables à un mariage cet été...


Vous les aviez aimés en kilt ?




Déguisés en pingouins, vous adorerez...




Eh oui, voilà, j'ai réinstallé Photoshop, le piège...


Initialement, c'était pour illustrer le mois d'Octobre d'un certain calendrier, et puis je me suis laissée emporter...


Allez, en bonus, la photo d'Octobre :
merci de votre attention...

riche à minutes...

Car la vraie richesse n'est peut-être pas l'argent (ça c'est certain), mais le temps (ça, on pourrait en discuter...)





pour le texte explicatif contestataire, je vous renvoie au nietweb, je garde ainsi les mains propres en cette affaire (pas la peine de débarquer à 6h demain, j'ai déjà donné, merci !) et débrouillez-vous si vous ratez la mise à jour...
cette vidéo est fascinante, j'adore surtout les objets divers qui servent de support : des bouteilles, des livres...

(et le lien yotbe car le lecteur ne marche certainement pas : http://www.youtube.com/watch?v=Q5nmspVOz_Y&eurl=http%3A%2F%2Fwww%2Enietweb%2Ecom%2Fblog%2Ephp)

vendredi 21 septembre 2007

photos

Je sais bien que vous vous inquiétiez pour lui : le plant de roquette va bien. Il va très bien même (photo prise il y a déjà quelques jours)
A l'heure où je vous écris, c'est presque l'Amazonie.
Notons que les pousses sont trois fois plus nombreuses et deux fois plus grandes dans le pot en terre que dans le pot en plastique noir. L'inverse m'aurait déçu, ça doit être mon côté "retour à la terre", comme la parisienne ridicule dans Le Pape des escargots de Vincenot...
Alors voilà, je suis contente, j'ai des plantes vertes, je peux les arroser, leur parler, ça me fait de la compagnie (et alors ?).
Je me souviens, on avait offert à mon frère un ficus, quand il était ado. Increvable, la bête. Il ne le soignait absolument pas, et pourtant, il était toujours là. Ma belle-soeur m'a confié que parfois la nuit quand il avait la flemme d'aller jusqu'à la salle de bains, mon frère pissait dans son ficus... Je ne sais pas ce qu'il est devenu d'ailleurs, dans leurs déménagements successifs.
Bref, pour continuer la série photo, j'ai regardé un film pourri aujourd'hui "Béru et ses dames", une autre adaptation ratée. J'ai pris cette capture d'écran :
ça ne se voit peut-être pas trop, mais sur le panneau indicateur de gauche, il y a marqué "orgerus" à 9km et "Thoiry" à... 6 et quelques kilomètres je crois. Je n'arrive pas à déchiffrer le panneau de droite, et c'est dommage, ça m'aurait peut-être permis de mieux situer le lieu, car c'est dans le coin que j'ai passé mon enfance, figurez-vous, et là où j'ai lu mes premiers San-Antonio aussi, tout se tient.
Et la dernière photo concerne mon voisin d'en face, le voisin mateur (il paraît qu'on en a tous un). Il s'est passé un événement chez lui : il a fermé un de ses volets ! ça ne lui arrive jamais, la preuve :
Je trouve que ça fait un joli trompe l'oeil, non ?
en même temps, on note qu'il n'a qu'un seul volet, pour en garder un sur les voisins, certainement (d'oeil), d'où : mais quelle utilité de fermer ce volet en particulier ?
ça m'a plongé dans des abîmes de réflexion, des tentatives vaines de percer la psychologie de mon voisin d'en face...
Un autre truc qui fait "abîme", c'est de savoir qu'il est en train de me regarder rédigeant cette note...
SALUT VOISIN !!