mardi 30 octobre 2007

Je ne suis pas toute seule à m'énerver...

Benjamin aussi !
Fervent défenseur de notre somptueuse faculté, mon cher collègue y croit encore. Si je pouvais avoir son énergie...
J'ai habité un temps à Saint-Denis, la ville reste pour moi un excellent souvenir. Elle est très agréable à vivre, bien que parfois un peu dure, mais quelle ville ne l'est pas ?
Un souvenir parmi d'autres, qui fait que j'ai aimé Saint-Denis en dépit et pour ce qu'elle est :
Des travaux d'embellissement des rues et places du centre-ville ont été entrepris par la mairie. Pendant toute la durée des travaux, quand je passais près du chantier, il y avait des piétons qui s'arrêtaient (des hommes d'une cinquantaine d'années, pour la plupart) pour s'accouder aux barrières et regarder les ouvriers travailler. Ils n'en perdaient pas une miette et commentaient entre eux le boulot des gars.
Je trouvais cela sympathique et convivial, même si ça me rappelait que ces piétons n'avaient que ça à foutre de leurs journées (chômage ? préretraite ?), qu'ils avaient eux aussi certainement travaillé dans le bâtiment, ce qui ne dénote pas un niveau socioéconomique très élevé.
Mais bon, ça m'a plu.
Alors oui, Benjamin a raison, les universités de banlieue sont très performantes, oui les universités parisiennes ont malgré tout une meilleure réputation. Mais avec un peu de boulot sur les infrastructures tout peut changer (qui a déjà essayé de venir à la fac en vélo ?? Je parle même pas du vélib', bien sûr... A quand le doublement de la ligne 13, etc.). D'autre part, à cause du manque de moyens et de locaux qui se fait cruellement sentir à Paris 8, y faire de la recherche dans ces conditions relève d'un sacerdote. Si les facs de banlieue sont aussi performantes en sciences humaines que Benjamin le dit, c'est vraiment grâce à la volonté des hommes.

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