jeudi 26 juin 2008

Quizz ciné : les résultats !

Oui, parce qu'en fait, avec le quizz, il y avait les résultats...
Bon, c'est en vo mais on va voir si à nous trois on pourrait passer à Questions pour 3 champions.

100. Night of the Living Dead (là, je m'en veux, c'est mon rayon les Romero...)
99. Laura
98. Dead Poet's Society
97. Bladerunner
96. The Lost Weekend
95. Ocean's 11
94. Star Wars
93. Midnight Run
92. It Came From Outer Space (un vieux film de SF dont il est fait référence dans la chanson du Rocky Horror !)
91. The Right Stuff (et non pas Top Gun, Fried, bien essayé...)
90. The Fugitive
89. The French Connection
88. Back to the Future
87. Castaway (et non pas la Ligne vert, Fried idem...)
86. Quiz Show (c'est un film pour nous, ça !)
85. Silence of the Lambs
84. Titanic
83. The Magnificent Seven
82. Rainman
81. Galaxy Quest
80. Harold and Maude (assez loin de la Malédiction, mais l'essentiel c'est de participer...)
79. Rosencrantz and Guildenstern are Dead
78. The Day The Earth Stood Still (encore un film de série B dont le Rocky Horror est fan ! Et je ne sais pas vraiment Fried, si le titre français est : Chérie, je me sens rajeunir...)
77. The Apartment
76. The Great Escape
75. The Hustler
74. Ed Wood (Bravo, en plus je l'avais vu !)
73. The Jerk
72. Raiders of the Lost Ark (et viva Xuc !)
71. When Harry Met Sally...
70. Star Trek II: The Wrath of Kahn
69. MASH
68. The Breakfast Club
67. The King and I
66. Gentleman's Agreement
65. The Princess Bride (et pas l'Histoire sans fin, Louise revoit tes classiques)
64. Yellow Submarine
63. Network
62. Mr. Roberts
61. Singles
60. Gone With the Wind
59. The Awful Truth
58. Goldfinger (et viva Fried !)
57. The Manchurian Candidate
56. It's a Wonderful Life (Fried again !)
55. The Blues Brothers
54. The Remains of the Day
53. Midnight Express
52. Waking Ned Devine
51. Roman Holiday
50. Cool Hand Luke
49. The Taking of Pelham One Two Three
48. The Adventures of Robin Hood
47. The Big Sleep
46. On the Waterfront
45. The Hudsucker Proxy
44. Dirty Harry (sacré inspecteur...)
43. Monty Python and the Holy Grail
42. Finding Nemo
41. Ben Hur (merde, Ben Hur, quand même...)
40. Superman
39. The 39 Steps
38. Aliens
37. Men in Black
36. Clerks (Xuc, tu le sors d'où, celui-là ??)
35. Harvey
34. Marty
33. The Life and Times of Judge Roy Bean (Fried, Bud Kassidy ??)
32. All About Eve (presque !)
31. Ferris Bueller's Day Off (Ouah, merci la soeur de Fried !!)
30. The Wild Bunch
29. Young Frankenstein
28. The Bridge Over the River Kwai (tintin tintintintintintin !)
27. The Usual Suspects (effectivement...)
26. North by Northwest (c'était pas La Mort aux trousses, mais c'était bien une blonde d'Hitchcock)
25. Sunset Blvd.
24. Escape from NY
23. The Wizard of Oz
22. Casablanca
21. The Lion in Winter
20. Boogie Nights
19. The Shawshank Redemption
18. Almost Famous (Xuc !!)
17. The Maltese Falcon (rhha... j'ai dû le voir au moins 17 fois dans mon adolescence...)
16. The Natural
15. Being John Malkovich
14. The Professionals
13. Lawrence of Arabia
12. Ghostbusters
11. This is Spinal Tap
10. Citizen Kane
9. 12 Angry Men
8. Office Space
7. To Kill a Mockingbird
6. Lock, Stock and Two Smoking Barrels (j'en connais un qui est incollable sur les Richie !)
5. The Godfather
4. Fargo
3. L.A. Confidential
2. Once Upon a Time in the West (un classique, mais faut dire que ceux-là se ressemblent tous)
1. Lord of the Rings: The Fellowship of the Ring

Le résultat est pas terrible : on en a trouvé 48 sur 50...
Alors, il nous manquait :
Laura

Un film de Preminger de 1944, nommé et primé pour plein de trucs aux Oscar .

The Lost weekend (ou Le Poison en VF), Billy Wilder, 1945 : un film sur un alcoolo qui se bourre la gueule tout seul...

Midnight run, comédie de Martin Brest, 1988 avec De Niro et Charles Grodin : une histoire de chasseur de prime qui navigue dans le milieu, avec le FBI et tout ça.

It came from outer space

Un film de Jack Arnold, 1953, un classique de la science fiction (la vieille, avant les effets spéciaux numériques... !)

The right stuff (L'étoffe des héros en VF), Philippe Kaufman, 1983. Sans Tom Cruise, mais y avait de l'idée Fried : le film raconte l'histoire des pilotes d'essai américains pendant la guerre froide.

The french connexion, William Friedkin, 1971 : une histoire de flics qui traquent un trafiquant de drogue jusqu'à Marseille.

Cast away, Zemeckis, 2001 :
Seul au monde dans la VF. Je me souviens d'un fou-rire de Xuc devant la bande annonce : on voit des images d'une île déserte avec Tom Hanks qui marche sur la plage, et la grosse voix américaine dit : "Il est seul au monde". Gros plan sur l'acteur qui demande naïvement : "Ya quelqu'un ?"...

Quiz show, Robert Redford, 1994 : les jeux à la télévision seraient truqués !!

The magnificient seven :

Un western de 1960, réalisé par John Sturges, avec les habitués : Brynner, Mcqueen, Bronson... C'est un remake des 7 samouraï...

Galaxy Quest : Dean Parisot, 1999. Parodie de film de science-fiction. Le synopsis est alléchant : Galaxie Quest est une (vraie) série de science-fiction. Le film commence alors que la série est arrêté, et les acteurs ne savent trop quoi faire de leurs vies, lorsque des extra-terrestres attaquent la terre ! on leur demande leur aide...

Harold and Maud, 1971 par Hal Ashby.

Les déambulation d'un jeune homme de 20 ans et d'une femme de 80 ans dans les années 70, le flower power et l'antimilitarisme. Il paraît que c'est un "film culte" : le passe-temps d'Harold dans le film est de traîner dans les cimetières et d'assister aux enterrement. Le terme "harolding" est entré dans le vocabulaire pour désigner cette activité...

Rosencrantz and Guildenstern are dead (sont morts, en VF) : film de 1990, réalisé par Tom Stoppard à partir de sa propre pièce de théâtre.

The day the earth stood still (Le Jour où la terre s'arrêta), Robert Wise, 1951


La jaquette est prometteuse, non ? Le synopsis aussi : un extra-terrestre porteur d'un message de paix débarque sur terre, et se fait canarder par les militaires, et puis il arrête toutes les sources d'énergies, et puis, et puis... Un vibrant plaidoyer contre la bombe atomique !!

The Apartment (La Garçonnière), Billy Wilder, 1960 (récompensé comme meilleur film aux Oscar).

The Hustler (L'Arnaqueur), Robert Rossen, 1961 : Paul Newman joue "Eddie le rapide", un arnaqueur au billard...

The Jerk : 1979, Carl Reiner. Ca donne pas envie de le voir. D'autant que le titre a été élégamment traduit en français par Un vrai schnock ! Quelle honte...

Star Trek II : the warth of kahn (la colère de Kahn)


Un des dix longs-métrages de la franchise Star Treck, réalisé par Nicholas Meyer en 1992. Je vais pas vous raconter l'histoire, j'ai pas eu le courage de lire le synopsis (hyper compliqué...)

MASH : Altman, 1970. On aurait pu le trouver, celui-là. N'empêche que je l'ai jamais vu, et ça va bientôt être réparé...

The Breakfast club, John Hughes en 1985. Semble être un teenage movie, mais en un peu plus élaboré (j'aurais du être critique de cinéma !)

Gentleman's agreement (Le Mur invisible). Elia Kazan en 1947. Une sorte d'enquête dans les milieux juifs.

The Princess bride, Rob Reiner, 1988.

Film fantastique, adaptation d'un bouquin au succès considérable.

Network : Sidney Lumet, 1976. Une critique du monde de la télévision.

Mr Roberts : film de 1955, réalisé par John Ford avec Henri Fonda dans le rôle titre. A reçu tout un tas de récompenses. Il est tellement célèbre que j'arrive pas à en trouver un court résumé... Tant pis !

Singles : 1992, Cameron Crowe. Une comédie dramatique sur des histoires d'amour... Arf, vive l'originalité !

The Awful truth : 1937. Cary Grant dirigé par Leo McCarey dans une une comédie romantique.

The Manchurian candidate : 1962, Frankenheimer. Un film sur ancien soldat (Sinatra) de la guerre de Corée. A noter : un remake de 2004 avec Denzel Washington.

The Blues brothers : comme le titre l'indique ! Avec, par et sur...

The Remains of the day (Les Vestiges du jour) : James Ivory, 1993, adaptation d'un roman jap. Une histoire d'amour sur fond de montée du nazisme et de politique internationale.

Midnight express :
Alan Parker, 1978. Assez célèbre pour ne pas détailler !

Roman Holiday : Vacances romaines. 1953, William Wyler, avec Hepburn qui sera récompensée comme meilleure actrice aux Oscars. Il me semble que je l'ai vu ce film...

Cool hand luke : AKA "Luke la main froide" ! Stuart Rosenberg, 1967. Paul Newman joue le rebelle dans une prison stéréotypée.

The taking of Pelham One two three, mieux connu sous le nom : "Les Pirates du métro" (ça pète...), 1974, Joseph Sargent. Des bandits prennent en otage une voiture de métro (! pourquoi pas le métro en entier ?) et demandent une rançon en échange...

The big sleep :


Mieux connu sous nos latitudes sous le nom "Le grand sommeil" (logique...). Un n-ième film avec Bogart et Bacall, par Hawks, 1946.

On the waterfront (Sur les quais) : avec Marlon Brando et la jolie Eva Marie Saint. Encore un Kazan, 1954. Une histoire de magouille dans le milieu des syndicats de dockers américains.

Harvey :

je veux le voir ! Henry Koster, 1950. Un jeune homme a un ami imaginaire, qui s'avère être un lapin... (il a une bonne bouille sur la photo, non ?)

Marty : Delbert Mann, 1955. Ah ces vieux films américains qui se ressemblent tous...

The Wild bunch : La Horde sauvage. Ah ouais, c'est vrai...

Young Frankenstein (ou Frankenstein junior), Mel Brooks 1974. Adapté d'un roman de M. Shelley. Synopsis alléchant : le petit-fils de Frankenstein se débat avec son histoire familiale (un peu lourde, il est vrai... Je savais pas que Frankenstein avait une descendance ! Sa créature aussi ?)

Sunset blvd (Boulevard du crépuscule). Je le connais aussi, celui-là.

The lion in winter : Le lion en hiver, Harvey, 1968. Adapté d'une pièce de théâtre. Genre de drame shakespearien sur la succession d'un vague roi anglais...

Boogie nights : Anderson, 1997. Un film-enquête sur le monde de la pornographie des années 60.

The natural :

ça me dit quelque chose... Robert Redford qui joue un talentueux joueur de base-ball... Non ? Personne ?

The professionals : Brooks, 1966. A noter que The Professionals est aussi le nom du groupe formé par les anciens Sex pistols après la mort de Vicious. J'ai pas creusé pour savoir s'il y avait des liens.

Office space : traduit bizarrement en VF par : "35h c'est déjà trop". Mike Judge, 1999. Avec Ron Livingstone. Paraît-il un film "culte", sur le monde du travail et son esclavagisme.

To kill a mockingbird : (Du silence et des ombres), 1962, Robert Mulligan. Un avocat blanc défend un Noir accusé de viol (nous sommes dans le sud des Etats-Unis, est-il besoin de le préciser ??)

Voilà voilà. Une belle liste pour nos soirées ciné à venir...


mardi 24 juin 2008

Quizz ciné

C'est pour répondre aux jeux impossibles de Fried...

Voici un montage de 100 films.




Le but est de m'aider à compléter la liste... Allez, un peu de courage !
(oui, je sais j'en ai trouvé que le quart, mais bon ce sont que des films américains...)

98 : Le cercle des poètes disparus ?
97 : Blade runner
95 : un des Ocean's mais je sais pas lequel
94 : un de la saga Star Wars
88 : un Retour vers le futur, peut-être bien le premier ?
85 : le Silence des agneaux
84 : celui-là, je suis sûre de l'avoir déjà vu...
82 : Rain-man
71 : Quand Harry rencontre Sally
65 : ce sont peut-être les gnomes de l'Histoire sans fin, mais j'en mettrai pas ma main à couper
64 : Yellow Submarine ?
58 : un James Bond que j'ai vu plein de fois, mais je ne me souviens pas lequel
48 : Robin des Bois (celui avec Eroll Flynn)
44 : au pif, l'inspecteur Harry ?
43 : The Holy Graal
42 : Le Monde de Nemo ?
40 : un vieux Superman
27 : hum... je l'ai vu celui-là aussi...
26 : c'est pas la blonde de La Mort aux trousses ?
25 : New York 1997 !!!!!!
24 : Le magicien d'Oz
15 : Dans la peau de John Malkowich ?
12 : Ghostbusters (mais lequel ?)
6 : Ah ouais, ya des plants de cannabis partout et ils se font tous flinguer... C'est pas un Richie ?
3 : Rha... je l'ai vu récemment en plus...
1 : the Lord of the rings of course...


Sweet 80's...

Ah les coupes mulet et les blousons bombers...
Spécial dédicace pour Xuc, vrai fan des années quatre-vingt !

samedi 21 juin 2008

Les Fatals flatteurs

Rien que le nom me fait marrer...
Je les ai découverts sur Bakchich. Ils fleurent bons, très bons !
De sympathiques internautes qui semblent lassés comme moi de l'autosatisfaction des médias et des journalistes qui se matent le nombril et nous font part en permanence de ses évolutions.
Ils préfèrent à la critique théorique (et un brin sarcastique...) à la Acrimed une bonne pantalonnade qui finalement atteint son but avec autant d'efficacité !
Voilà comme ils sont présentés par Le Plan B :

Régulièrement, le site du Nouvel Observateur invite des journalistes et des intellectuels à « débattre » avec des internautes au cours de « forums ». Le principe est simple : à partir d’un ordinateur, n’importe qui peut envoyer des questions à l’invité dont la date et l’heure de présence en direct sur le site sont indiquées à l’avance.
C’est terriblement ennuyeux.
Mais, depuis quelques semaines, les membres d’une brigade sardone baptisée « Les Fatals Flatteurs » ont insufflé un peu de vie dans cet hospice électronique. Leur tactique ? Poser les questions les plus bêtes et les plus serviles possible.
Le résultat est prodigieux : nul ne s’est aperçu de rien.
Est-ce que personne ne suit ces forums, ou paraît-il naturel aux invités du Nouvel Observateur de lécher leurs hôtes ?
Sans exclure ces hypothèses, Le Plan B avance une troisième explication : dans un milieu médiatico-intellectuel caractérisé par son infatuation, rares sont ceux qui résistent à la flatterie. Dites à un auteur que vous adorez ses livres, à un journaliste que ses articles vous ont ouvert les yeux, vous mènerez l’un et l’autre par le bout du nez. Faites-en des kilos, faites-en des tonnes : les ânes convaincus de leur génie n’imaginent pas qu’on puisse rire à leurs dépens.

Vous aurez compris le principe : pour débusquer le narcissisme d'un imbécile, flattez à outrance ce narcissisme. S'il se rengorge, c'est gagné ! Vous rigolez bien, et putain ça soulage...
Sur le site de Plan B, sont publiées tout un tas de magnifiques questions, et de non moins magnifiques réponses...

lundi 9 juin 2008

Petite anecdote de métro pour passer le temps

Dimanche soir, un métro pas très plein.
Je m'assieds en face d'un vieux bedonnant qui trimballe sa bouteille d'oxygène. A ma droite, un jeune mec, 30-35 ans, des lunettes, un début de calvitie et un air timide, bouquine. Le vieux en face de moi ne fait rien.
Je sors Le Monde, et fais ce que j'ai à faire en pareil cas.
Mais rapidement, je m'aperçois qu'il est assez compliqué de lire, faute à un "djeune's" assis non loin, qui a mis son lecteur MP3 à fond, tout en laissant pendre ses écouteurs sur sa poitrine. Peut-être est-ce la dernière mode dans son quartier ? Peut-être qu'il a enfin assimilé les messages de prévention sanitaire et qu'il a compris qu'il ne fallait pas se mettre de musique trop forte dans l'oreille ? Peut-être qu'il adore faire chier le monde ? Peut-être qu'en fait il est communiste, et qu'il voulait partager son amour de la musique avec tous les prolétaires du wagon qui n'avaient pas de quoi se payer un lecteur comme le sien ?
Quoi qu'il en soit, c'était vraiment super fort. Je voyais du coin de l'oeil le mec timide se relever de son bouquin pour mater le jeune... Il soupire, tente de se raccrocher à son bouquin, redresse la tête, fusille le jeune du regard, re-soupire, etc.
Et puis il s'est décidé : il se lève pour aller parler au mélomane. Pas si timide, me dis-je ! Je le soutiens du regard : j'arrête de lire le journal pour fixer le jeune droit dans les yeux, au cas où l'envie lui viendrait de mettre un paing à notre Zorro à lunettes. Le message est passé je crois : il a compris que s'il tentait quelque chose, il lui faudrait ensuite en découdre avec moi...
Le jeune mec chauve est debout et parlemente avec calme avec son cadet qui l'envoie bouler (en le tutoyant) : il refuse de baisser le son, il en a rien à foutre, l'autre n'a qu'à aller dans le wagon d'à côté, etc. Le héros du jour tente tous les arguments, s'assoit même à côté de son contradicteur, rien n'y fait...
Pendant ce temps, le vieux à la bouteille d'oxygène en face de moi en profite pour engager la conversation... Il me tient des propos que je n'oserais pas inventer s'ils ne m'avaient vraiment été tenus.
"De mon temps, on ne pouvait pas se comporter comme ça, sinon vous verriez ce qu'on se prenait à la maison en rentrant !"
Je tente de désamorcer : "Oui, mais à l'époque vous n'aviez pas de lecteurs MP3..."
Il s'emballe : "Ah mais c'était une autre époque ! Moi j'ai commencé à travailler à 8 ans, vous savez ! A 14 ans j'étais en usine !..." etc.
Le mec à lunettes a renoncé à sa tentative. Il revient s'asseoir près de nous, je le remercie de son geste. Il me jette un regard timide, tente de répondre, s'embrouille, cafouille, puis replonge dans son bouquin.
Le vieux n'arrête plus : "Et puis j'ai fait la guerre, aussi. Les jeunes d'aujourd'hui n'ont pas fait la guerre !"
Le mec au bouquin lui jette un regard.
"Ah l'Algérie, c'était dur... Surtout à... (un nom de bled que j'ai oublié) Ah oui, c'était dur, mais au moins, on sait se débrouiller et respecter les gens !"
Faire la guerre c'est savoir respecter les gens ???
Le jeune à côté se trémousse : en plus de la musique de l'autre petit con, il faut qu'il se tape les inepties de l'autre vieux con...
J'affirme que oui, la guerre c'est dur, et qu'il ne faut la souhaiter à personne.
Le vieux continue sur ses souvenirs. Allez comprendre l'enchaînement d'idées, mais il me parle maintenant de ses mariages. J'apprends qu'il va se remarier encore l'année prochaine... Avec une nana super qui lui a fait perdre 30 kilos. Je le regarde, essaie de me représenter la taille de sa bedaine avant ce super-régime, j'ai peur. Au moment où il s'apprête à me raconter où le mariage aura lieu, je lui fais signe que c'est ma station et que je dois descendre.
Il me dit au revoir.
Le mec à lunettes a arrêté d'essayer de bouquiner. Il semble triste. Je lui adresse un sourire pour le saluer mais il a les yeux perdus dans le vague...

mardi 3 juin 2008

Parlons foot...

Oui je sais, un tel sujet sur ce blog ça fait mal...
Mais il y a une question qui me turlupine aujourd'hui, et j'aimerai bien avoir la réponse. Or, pour trouver une réponse il faudrait que je me perde dans plein de sites qui parlent de foot et que j'en ai vraiment pas envie, je me suis dit : "web 2.0!" (sur l'air de : Eureka). Alors voilà.

(J'aurais pu aussi envoyer simplement un mail à Jay, mais bon, ça vous fera une note en plus à lire, et des sujets il en faut pour tous les goûts...)

Nous sommes en 1987, c'est la Coupe du Monde, et l'Argentine joue l'Angleterre, dans un contexte assez tendu : fin de la guerre des Malouines, et puis revanche de l'année 1982 où les Argentins se sont fait latter, parce qu'il faut bien l'admettre c'est une équipe assez moyenne qui n'irait pas bien loin sans Maradona.
Donc, pendant ce match mythique, Maradona marque deux buts : un phénoménal paraît-il (alors que c'est plutôt courant au rugby, mais bon...) où il remonte tout le terrain avec le ballon et marque ; et un autre qu'il aurait marqué avec la main : d'où le surnom de Main de Dieu (à ce que j'ai compris).

Voilà les faits. Et là je me suis dit : quoi ? Dans ce sport de manchots on aurait le droit de marquer des buts avec la main ??
Je me suis dit aussitôt après : mais au final qu'est-ce que j'en ai à faire ? Et je suis passée à autre chose...
Mais seulement, la question m'a poursuivie, me tournait dans la tête... Et j'ai fini par craquer et j'ai tapé "Maradona but de la main contre l'Angleterre" dans Gogole.

Et j'ai découvert que récemment, un autre joueur de foot, Messi le bien-nommé, aurait imité la "Main de Dieu" (arf...) et a inscrit un but à la main lui aussi. Mais, ajoutait l'article, lui (Messi) aurait admis immédiatement qu'il a marqué avec la main alors que Maradona, lui, a mis plusieurs années avant de l'avouer à demi-mot...

J'ai donc modifié ma conclusion : les joueurs de foot sont des manchots qui n'ont pas le droit de marquer avec la main, mais comme les arbitres de foot sont des aveugles, desfois ils le font quand même.

Alors, spécialistes ? j'ai bon ?

lundi 2 juin 2008

Rêves-Episode 1 : "Les Zigotos contre l'arracheur d'organes en série". Première partie.

Depuis quelques temps, j'écris un genre d'autobiographie, selon un nouveau concept ré-vo-lu-tion-naire.
En résumé : je note mes rêves, et à partir d'eux, j'invente un fil directeur en en mixant plusieurs à la fois, en rajoutant des morceaux ici ou là, etc. Au fur et à mesure, apparaît une géographie des gens et des lieux que j'ai croisés au cours de ma vie, et mes rapports avec eux -réels ou fantasmés...

Et alors comme Jay me réclamait à corps et à cris (oh oui ! Sexmuch...) une autre histoire comme Soirée écossaise, je me suis dit pourquoi pas rédiger pour ce blog un épisode de cette aubiographie rêvée ? Après tout, pourquoi me casser la tête pour trouver une histoire originale, alors que j'en ponds déjà deux ou trois quand je dors... ?

Alors voilà, je vous propose cette petite enquête policière un peu surréaliste, qui mélange une demi-douzaine de rêves que j'ai faits.
(Evidemment, j'ai dû modifier un peu le texte de base, mes rêves contiennent pas mal d'érotisme, j'ai pas non plus envie d'étaler ici mes fantasmes nocturnes. Enfin, du moins, pas les plus crus...)

Encore une soirée arrosée… Même pas un fauteuil où poser mes fesses éreintées. Stéphanie a dû se rabattre sur le tapis du salon. Bon, je me décide pour la chambre : un seul lit et les trois garçons y ronflent déjà. Je pousse Jay et Xuc à grands coups de lattes. Xuc grogne un peu mais prend bien garde à ne pas se faire éjecter du plumard. Je soupire, enfin allongée… Je ferme les yeux, m’endors immédiatement…
J’ai l’impression d’avoir eu à peine le temps d’apercevoir l’intérieur de mes paupières que je suis réveillée par des coups sur mon bras. Xuc bouge : qu’est-ce qu’il veut, merde ? Si c’est pour plus de place sous la couverture, il peut toujours danser la gigue, je ne bougerai pas ! Je ferme les poings, contracte mes muscles et enfonce ma nuque dans l’oreiller (piqué à Jay) d’un mouvement décidé. Mais je ne parviens pas à me rendormir. Contre mon épaule, Xuc n’arrête pas, gigote de plus belle. Je me redresse, pour évaluer la situation et voir s’il n’aurait pas un moyen, par un coup de pied bien placé, de l’envoyer finir son tour de piste sur la moquette.
Mais sa façon de bouger et la position de son corps, qui me sont révélées par la lumière de l’aube qui apparaît à la fenêtre, m’intriguent. Il a des mouvements saccadés, comme ceux d’un autiste. Il se balance d’un côté et de l’autre. Mais nom de nom, à quoi peut-il bien rêver ? ? Et voilà que Jay de l’autre côté commence à reprendre conscience également. Je me frotte les yeux, ma nuit semble bel et bien foutue. En plus il fait de plus en plus jour et Fried va se réveiller bientôt en râlant parce que personne n’a songé à fermer les volets. Je soupire. J’y vois un peu plus clair, maintenant, et d’ailleurs… J’ai l’impression d’apercevoir des tâches sur le lit, là où Xuc a posé sa tête. Je suis encore bourrée ou bien il transpire vraiment beaucoup du cuir chevelu ?
Soudainement Jay se redresse en poussant un « Putain ! » retentissant auquel répond aussitôt un « Putain… » ensommeillé et plein de reproche du côté de Fried. Il fait maintenant presque totalement jour. Encore un peu dans les vaps, je me tourne vers Jay. Et je me réveille tout à fait. Son T-shirt blanc est maculé de sang. Il ne comprend pas. Moi non plus. Il me regarde, écarquille les yeux. Je baisse les miens : je suis pleine de sang moi aussi. D’un commun mouvement, on tourne la tête vers Xuc. Ce que j’avais pris pour de la sueur de cheveu n’est autre qu’une gigantesque flaque de sang, qui continue encore à s’étendre. Xuc a les yeux fermés, il bouge, comme un débile mental.
Je réveille Fried, je me jette dans ses bras, je crie, je pleure et Jay aussi. On a en effet compris tout de suite, en constatant les dégâts : l’arracheur d’organes en série vient de faire une nouvelle victime… Et c’est Xuc, le vieux Xuc, l’ami tendre et fidèle, le guénie à l’algodistrophie galopante qui gît là, dans le même lit que nous. Je hurle. Et nous sommes couverts de son sang. Fried me serre fort contre lui. J’éprouve soudain le besoin de lui expliquer ce qu’il sait déjà, décrire la réalité à haute voix, briser le silence et mes sanglots. L’arracheur d’organes en série, l’enfoiré, l’immonde dont tous les journaux parlent, lui a découpé proprement le protocerveau. Pas si proprement d’ailleurs, vu les litres de sang qu’il perd, il a dû toucher une artère… Ca pouvait arriver à n’importe qui, merde… et voilà que c’est à nous. Il a laissé Xuc vivre… Enfin, si on peut appeler ça vivre… Sans protocerveau, notre poteau est condamné à vivre, vivre sans pouvoir faire autre chose que vivre…
Et Fried et moi avons l’impression de mourir. On se regarde, on est prêts à tout puisqu’on a plus rien à perdre, comme on dit. L’arracheur d’organes en série, hein ? Le criminel psychopathe que toutes les polices recherchent ? On va le trouver, nous. On va aller lui dire deux mots en tête à tête. Il va comprendre ce qu’il en coûte de toucher à notre meilleur ami, de briser inutilement, injustement un tel destin.
On laisse Jay mariner dans le sang et les larmes et on claque la porte de l’appartement.