mercredi 1 août 2012

La Brigade des mots oubliés - 1

Je crois que je n'ai jamais lu un policier de la collection Le Masque jaune qui soit bien, à la réflexion... Pourtant, je vous assure que je suis un public de romans de gare plutôt facile.
Bref, ce qui a sauvé ma lecture de La Bostonienne de Andrea H. Japp (écrit en français) (prix du festival de Cognac 1991, ils n'avaient que ça à se mettre sous la dent ?) ce sont ces merveilleuses retrouvailles avec un mot que ma Môman utilisait parfois lorsque j'étais petite...

Mesdames et messieurs :
Chichipompon.

Chichipompon est un adjectif, que l'on utilise pour décrire quelque chose d'un peu trop "proutprout ma chère" (merci encore, Maman).
Par exemple, cette magnifique robe rose avec des volants et des rubans et qui tournait, ma mère refusait de me l'acheter : "Tu ne vas pas porter ça ! Tu ne trouves pas que c'est un peu chichipompon tous ces rubans ?"

(oui mais Maman, elle tournait !)

PS : j'ai trouvé sur un forum la trace de l'expression "ras-le-chichipompon" qui serait le "ras-le-bol" du sud de la Loire.

dimanche 13 mai 2012

J'ai téléchargé légalement un ebook

Pardon, je ne le ferai plus... On fait tous des erreurs de jeunesse.

Grosse séance prise de tête et poussage de jurons ce dimanche après-midi à Clichy.
Explications :
Je pars en vacances dans deux jours, et j'ai très envie de lire un certain livre. Je n'aurais pas le temps de passer en librairie, Mazone ne me livrera pas à temps... La solution miracle existe : le livre numérique.
J'ai un Sony Reader, sur lequel je lis régulièrement des PDF (littérature amateur, fanfictions) téléchargés sur Internet.
Donc tout se présente pour le mieux : je pourrais partir mercredi avec mon reader et mon bouquin.
Je vais sur Numilog, où le bouquin est disponible pour un prix pas super attractif (12 euros) mais bon on va pas se refaire le débat sur la loi du prix du livre numérique non plus.
Je crée mon compte, évidement (nom, prénom, ville, mail... Le nombre grandissant de sites qui nous demandent ces informations m'exaspère). Le bouquin est disponible en deux formats : PDF et ePub.
Je prends PDF parce que "epub" ça sonne comme un spam. 
Avant de valider ma commande, le site m'alerte fort civilement que j'ai besoin du logiciel Adobe Digital éditions si je veux lire mon bouquin.
Mais pourquoi ? Je ne veux pas le lire sur mon ordi, ce foutu livre, mais sur mon Reader !
Oui, mais quand même.
Bon, je vais sur le site d'Adobe pour télécharger leur logiciel.
Bam, le logiciel n'est pas développé pour Linux (de toutes façon ces gens là c'est rien qu'une bande de pirates adeptes du téléchargement illégal).
Je râle. Retourne sur Numilog, annule ma commande et prends le format epub (me disant que comme c'est pas un PDF, Adobe ne pourra pas mettre son nez là-dedans.)
Je paie.
Je veux télécharger, mais c'est impossible car il me faut vraiment le logiciel Adobe digital mes fesses.

C'est le moment où j'ai poussé un gros soupir, comprenant que la soirée allait être longue : il allait falloir retourner sous Windows...

J'éteins ma bécane, je farfouille dans le boot pour trouver Windows je sais que tu es là où es tu planqué tu fais la gueule ? j'ai besoin de toi, allez...
Je le retrouve, démarre sous Windows, serre les fesses en pensant aux "Mise à jour de sécurité importantes - Installation 1 sur 1425 - Merci de patienter". Le système d'exploitation met 45 minutes à se charger, je suis sur les nerfs.
Je clique - ô joie - sur Internet explorer... qui ne peut pas se connecter.
Je tente d'enregistrer ma Livebox, rentre la clef de sécurité wifi... Queud. "Clé de sécurité incorrecte" (et mon poing dans ta gueule, il est correct ?)
Je fouille dans les cartons, retrouve par miracle un câble éthernet, je me contorsionne pour poser mon ordi sur une surface plane près de la box, je me bats 15 minutes contre les "étapes" et autres "centres d'aide" de Windows et miracle : j'ai accès à l'Internet filaire.

Je retourne sur Numilog, qui me demande de me connecter, je vais récupérer mes identifiants sur le serveur mail et là...
Rien.
Numilog me refuse l'accès à mon compte... Je régénère mon mot de passe, rien à faire.
Je sens que je vais passer mes nerfs sur mon chat.
Je repasse sur Ubuntu, je peux me connecter à mon compte.
Je repasse sur Windows : j'y arrive plus.
J'ouvre la fenêtre, je hurle, je la referme, m'allume une clope et régénère mon mot de passe.

Je peux enfin de me connecter.

Première bonne nouvelle de l'après-midi : mon livre est toujours disponible au téléchargement.
Je télécharge Adobe machin éditions (ce qui au passage nécessite la création d'un putain de compte avec plein d'informations inutiles sur moi) et...

J'AI ENFIN ACCES A MON BOUQUIN

Mais je ne vais pas m'user les yeux et les nerfs en lisant sur mon ordi sur Windows... le but c'était quand même de le télécharger sur mon Reader.
Je passe 20 minutes à fouiller dans l'aide d'Adobe pour comprendre comment transférer un bouquin de mon ordi à mon Reader.
Finalement, une petite phrase m'indique qu'il suffit de brancher ledit Reader, que Adobe le reconnaîtra immédiatement et que tout se passera bien, tu verras.
Je branche le Reader.

Rien.

Je débranche, re-branche.

Rien de rien.

Je mets bien 10 minutes à comprendre qu'en fait c'est Windows qui ne reconnaît pas mon Reader...

Je suis limite nervous breakdown.

A l'heure où je vous parle, je suis retournée sur Ubuntu, mon Reader est tout rouge et clignotant au bout de son fil USB (sa batterie était déchargée, c'était peut-être ça qui troublait Windows...) alors que le bouquin que je veux lire avec lui dort du côté de mon autre système d'exploitation.

On voudrait inciter les gens à pirater qu'on s'y prendrait pas autrement.


lundi 9 avril 2012

Les petits dimanche...

Opération réhydratation dimanche, après une soirée sardines samedi où j'ai découvert que je pouvais inviter 8 personnes dans ma cage à lapins ET les faire asseoir (si elles amènent leurs chaises) mais qu'en revanche je n'avais que 7 fourchettes.
Je crois bien que personne n'est mort étouffé...
Cela dit, vu le nombre de souvenirs que je garde de cette soirée, le Doctor aurait pu attérir au milieu de mon salon et je... Oh wait...

Bref, opération réhydratation disais-je : thé, tricot, streaming, Petit Chat et canapé.
Le but du jeu étant de regarder le premier épisode de séries inconnues, voir si elles pourraient valoir le coup.



Pas trop de coup de coeur pour le moment :

- Un premier épisode de Moonlight (2007). Genre : Fantastique.
Histoire ultraclassique d'un vampire détective privé qui va tomber amoureux d'une jolie et intrépide journaliste.... Et blablabla... Je vais peut-être regarder encore un peu toutefois, la faute à Jason Dohring qui nous campe un vampire plutôt décomplexé et parfaitement yummy. Je m'avancerai jusqu'à dire que le personnage a du potentiel, mais à mon avis les scénaristes vont mettre un point d'honneur à le gâcher dans les grandes largeurs.


- Un premier épisode de Mutant X. (2001) Genre : SF pour prépubère ou ado pas très éveillé.
Oh. My. Goddess. C'est le plus mauvais premier épisode qui m'a été donné de voir depuis pas mal de temps... Rien à sauver, mais rien de rien : de la musique rocko-technoïde pour faire branché et dynamique, de la réalisation à basse de ralentis sensés mettre en valeur les super-pouvoirs des mutants qui ralentit encore (si c'est possible) les scènes d'actions, aux acteurs mauvais et insipides, à l'histoire de base aussi passionnante qu'un lundi de Pâques seule sous la pluie...

- Angels in America (2003). Genre : tableau de moeurs.
De petits épisodes, quelques grands noms (notamment Al Pacino toujours aussi excité malgré ses cheveux tout gris, et la petite Hermione qui a bien grandi en femme au foyer schizophrène) pour raconter des bouts d'histoires traversées, si j'ai bien compris, d'une manière ou d'une autre par le sida. La maladie, personnage principal ou fil rouge. Un poil glauque mais je regarderai la suite (j'aime les tableaux de moeurs, oui je sais...) Et puis les rabbins ont vraiment beaucoup d'humour.

- Ashes to ashes (2008). Genre : anglais...
Dans la série : la BBC se lâche encore une fois, une quête fantastique mêlée d'enquête policière : une femme flic se fait tirer dessus. Elle meurt (je crois). Et elle est transportée dans le passé, en 1981, l'année de la mort de sa mère. Elle va tout faire pour sortir de là et retrouver son époque, et comme on la comprend ! L'Angleterre en 1981 c'est encore pire que ce que j'imaginais.
Laissez-moi rentrer en 2008, pitié !!
Je pense également que je vais laisser une chance à cette série en matant un autre épisode. Quand les Anglais se mettent la bride sur le cou, honnêtement ça peut être fendard ou jouissif (voir Luther ou Misfits). Bon sinon je regarde en VO sans sous-titre et il faut noter que j'ai un peu de mal à tout capter. Ça doit être le signe que les dialogues sont un peu écrits ;)

- Batman (1966). Genre : superhéros cheap, rions un peu en collants mauve.
Je sais c'est de la triche parce que je connaissais déjà, mais je suis retombée par hasard sur cette série parodique : always a pleasure, si vous ne connaissez pas précipitez-vous. Ah ce Dick ! Le meilleur Robin ever...

- Being Erica (2009). Genre : comédie sentimentale.
Mouais... Une femme, Erica, 32 ans, a la sensation d'avoir raté sa vie. (By the way, rater sa vie, ça veut dire n'avoir pas de job exaltant, pas de mec et vivre avec son chat. Merci...) Elle se voit offrir une chance de revivre toutes ses mauvaises décisions et de changer sa vie.
Pas fan du genre, rien de bien renversant. Un deuxième épisode, peut-être, si j'ai le temps.

Encore un dimanche bien productif !

lundi 2 avril 2012

Tout le rugby que j’aime…

C’est le rugby fluide et un peu aérien (pas trop, hein, l’échange de chandelles au bout de quatre ou cinq tours c’est chiant), c’est le rugby des arrières, ces beaux gosses qui traversent la moitié du terrain cheveux au vent quand ils ne sont pas occupés à faire des clins d’œil en tribune. Ce sont les demis aussi, petits sales gosses mais rigolos et malins.
Mais ça ne m’empêche pas de goûter avec plaisir, au bureau et à l’heure du déjeuner (je ne crains vraiment rien ni personne) le petit humour sanglant et improbable de la Boucherie Ovalie, leur adulation des « gros » et des tarés de seconde ligne, ainsi que des coups bas dans les rucks (ça va souvent ensemble). 

Le rugby s’est professionnalisé, alors pour moi qui ai encore du mal à admettre qu’un essai transformé maintenant c’est 7 points et que oui, on a le droit de porter le sauteur en touche, de voir ces montagnes bodybuildées, sélectionnées, castées… ça pue un peu la fin du rugby sympatoche. Et les Bouchers (et tant d’autres, mais bon c’est d’eux dont il est question) apportent, paradoxalement, un peu de douceur dans un monde de brutes, un peu d’auto-dérision parmi des mecs qui se prennent de plus en plus trop au sérieux.
J’apprécie leur jolie plume et leur ton sarcastique et noir, digne peut-être d’une certaine presse, morte pour moi lors de la reprise de Charlie par vous-savez-qui. Cette comparaison avec la vieille équipe d’Hara Kiri m’est venue lorsque la Boucherie a lâché sur Twitter, le soir même de la fusillade devant l’école toulousaine, une sale blague bien débile et ultra-noire. C’était peut-être drôle (ou pas, on s’en fout, la question n’est pas là), mais c’était trop tôt, beaucoup trop tôt. Toutes proportions gardées, quand est sorti le « Bal tragique à Colombey : 1 mort », il y a eu au moins les délais de confection, mise en page, impression, distribution… Maintenant sur internet, tout est immédiat. Ce qui me pousse à me demander si l’humour noir peut survivre dans ces conditions, puisque le délai nécessaire à l’émotion et au deuil n’existe plus, ne peut plus être respecté.
Bon et puis voilà : la Boucherie annonce qu’elle se saborde, sous forme de poisson d'avril. Vrai ou pas vrai on s'en fout, encore une fois mon propos n'est pas là. Outre le fait qu’ils ne semblent pas remis de ce « tweet tragique », ils ont l’air lassés d’eux-mêmes et de leur équipe. 3 ans, c’est long, surtout pour une équipe « d’amateurs ». Et puis je comprends aussi, lorsque tu reçois des lettres avec des mots tels que Diffamation, Procédure, Justice… à l’intérieur, tu tires un peu la langue. Une conséquence peut-être, encore, de la professionnalisation, de l’individualisation et la starisation des joueurs…
Pourquoi se casser le dos à rendre hommage à un sport qui, petit à petit, commence à ne plus le mériter ?