samedi 10 avril 2010

De la Terre jusqu'à Mars, et retour


Quand on s'intéresse un peu à la S-F, il y a forcément un moment où on tombe sur ce bouquin, Les Chroniques martiennes, par Ray Bradbury.
L'appel de l'Histoire me l'a fait l'ouvrir l'autre jour. Et je ne le regrette pas, mais vraiment pas.

Les Chroniques martiennes est un recueil
publié en 1950 de nouvelles écrites dans la décennie précédente. Si chaque nouvelle est indépendante, le tout forme un tout (comme il se doit), et la grande histoire de la colonisation de Mars par les terriens se dessine sous nos yeux, par petites touches, par petits bouts d'histoires, de vies, par anecdotes.

La date de la publication est importante, car elle explique en grande partie le ton pessimiste de l'ensemble (pour ceux qui savent ce qui s'est passé sur Terre en 1939 et 1945, c'est limite un spoil, quand même...).

Mais ce qui m'a le plus touchée, dans le ton pessimiste, c'est cette non-rencontre absolue. En revanche, ce coup-ci, si vous voulez savoir comment les hommes ont réussi à coloniser Mars sans en rencontrer ses habitants, vous lirez le bouquin. Mais si, il est court en plus...

Bref, j'ai souvent lu que Chroniques martiennes est le papa de plein de livres de S-F postérieurs, et comme c'est 'achement scientifique de lire l'Histoire à rebrousse-poil, de décrypter le passé en connaissant déjà l'avenir, je confirme modestement. J'ai repéré un certain nombre de thèmes, à travers ces nouvelles courtes mais très riches : le racisme, l'ailleurs, les robots, la solitude, le post-apocalyptique, etc.

En revanche, ce qui n'y est pas, c'est le développement technologique. La technologie des Martiens est bien sûr présente, mais il s'agit de "sablonefs", de rivières de vin, de murs de cristal sur lesquels poussent des fruits... Pas de description de leur fonctionnement, mais juste des noms et de très courtes descriptions qui atteignent leur but : notre imagination et qui font beaucoup pour la poésie de l'ensemble.

Car oui, au final, Les Chroniques martiennes c'est un long poème en prose sur l'avenir de l'homme...

PS : pour ceux qui l'ont lu, ma nouvelle préférée, c'est celle avec la maison qui finit par mourir. J'avoue que j'ai eu les yeux qui m'ont sérieusement picoté.

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