A Youtube ce soir
Ken Loach a, paraît-il, mis l'ensemble de ses films en visionnage gratuit sur Youtube.
Je vous dis ça, j'en sais rien, étant donné que pour des 'raisons de droits d'auteur', les adresses IP françaises ne peuvent pas y avoir accès...
Pour les autres, voici mes modestes conseils.
Dans l'ordre chronologique :
Land and freedom, évidemment. Le rapport de la deuxième génération à la guerre d'Espagne, un film à revoir absolument.
Changeons de lieu et d'ambiance :
Bread and Roses, un film 'américain' qui suit une immigrée mexicaine aux Etats-Unis, entre son travail ses amours et sa famille. Une interprète principale magnifique et Adrian Brody qui joue le difficile rôle du syndicaliste. Le film est dur et tendre à la fois, politique évidement, à travers la question de la syndicalisation des travailleurs immigrés.
Ensuite, il y a le court métrage sur le 11 septembre, un cross-over entre deux 11 septembre, celui du Chili et celui de New-York. Bien vu, bien écrit, etc. etc.
Aller voir un film de Ken Loach, c'est souvent une épreuve...
Ainsi Le Vent se lève, film sur la guerre civile irlandaise. Ma belle-mère est sortie de la salle. J'ai pleuré, mais j'ai été transportée.
Pour se remettre de tout cela :
Ken Loach revient à ses thèmes de prédilection : la working-class britanique des grandes villes industrielles pour un film étonnament drôle avec Eric Cantonna qui joue à fond l'auto-dérision. Et ça marche. Même pour les allergiques au foot...
3 commentaires:
J'ai revu Land and Freedom...
J'ai pleuré, bien sûr ! mais tout à la fin, lors de la trahison des communistes qui se retournent contre les miliciens.
Mais avant cela, avant cette scène tranchée qui nous prend par les sentiments, la plus forte scène du film est celle de la discussion entre les milicens et les habitants du village qu'ils viennent de libérer des fascistes.
Une discussion passionnante, polyglotte, où toutes les contradictions et les tensions de la guerre d'Espagne, et du mouvement révolutionnaire en général sont exposées en quelques phrases, et quelques gestes...
Et le français avec son accent pourri qui bute sur le mot socialism...
Putain c'était beau.
Dix minutes de réflexion plus tard, je me dis que j'en veux un peu à Ken Loach en fait.
Cette manie de toujours nous prendre par les sentiments !
Je me suis toujours dis que chez lui, c'était une empathie sincère pour la souffrance des hommes. Mais cette scène de discussion entre les villageois les miliciens est tellement fine... C'est comme s'il nous disait : oui, je sais bien que c'est plus compliqué que cela, mais je vais quand même vous faire chialer sur l'injustice causée aux bons et aux purs par les méchants et les corrompus.
Grrr.
Ah et puisque j'en suis à commenter moi-même mes propres posts, je viens de me rappeler où j'avais vu l'acteur principal : c'est le même qui joue le Professeur Quirrell !...
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