lundi 13 octobre 2008

Bonjour hormone

Tous les petits matins, mon jeune homme de voisin d'en face fait ses exercices physiques, dont je ne perçois, hélas, que l'expression orale.
Au petit matin, je me réveille tranquillement en écoutant ses cris d'effort, qui flirtent parfois avec la souffrance, lorsqu'il râle de toute sa gorge à l'achèvement d'une série d'abdoms particulièrement challengés, semble-t-il.
Des cris de souffrance donc, qu'en ce petit matin j'aime prendre pour des cris de plaisir.
Pendant cette délicieuse séance un ami à la langue douce et heureusement bien pendue me prévient par mp de l'arrivée imminente d'une monumentale fessée méritée sur "l'endroit où mon dos perd son nom avec si bonne grâce" (merci l'ami Georges).
Je m'interroge vaguement, du coup, sur les rapports entre souffrance et plaisir.
Et sur le pouvoir d'un subconscient malade, tellement frustré qu'il peut prendre les hahannements débiles d'un jeune homme qui a besoin d'expulser son trop plein d'énergie sexuelle pour ce qui devrait être de doux soupirs partagés.
De quelles ruses est-on capables, sans le savoir bien sûr sinon ça serait pas du jeu, pour échapper à des implications sentimentales dont l'issue ne peut pas être la reproduction patrimoniale et génétique ?

Maman est-ce que je suis vraiment une salope ??
Bises à tous, je me casse, j'ai à faire.

3 commentaires:

louise miches a dit…

Je viens de trouver à qui j'avais plagié ce texte : René Lourau, bien sûr.
Lisez L'Etat inconscient, relisez.
Ou alors L'Analyse institutionnelle, si vous vous sentez l'âme d'un philosophe hegelien.

Il creuse ce point particulier de l'analyse des implications qui est l'aller et retour entre la pensée personnelle et les "institutions" (entendues au sens large, bien sûr) : d'où le titre : L'Etat inconscient.
Comment la vie que l'on traverse, les gens que l'on côtoie, donc les institutions dans lesquelles nous nous inscrivons pèsent sur l'orientation de nos idées.
Indispensable pour un chercheur.
Et jouissif pour un simple lecteur : dans cette pensée, rien n'est fermé (type Bourdieu : ton papa est ouvrier ? pas de bol pour toi), car tout est toujours pris dans le grand mouvement de l'institutionnalisation.
Il me parle, René Lourau.

Anonyme a dit…

Hélas oui, ma chérie...

louise miches a dit…

Je t'ai reconnu, Papa...