mercredi 16 janvier 2008

Coup de foudre à Manhattan

(J'ai regardé cette bluette hier soir sur la première chaîne...)

Moi aussi ! moi aussi je veux être Cendrillon !
Moi aussi je veux qu'un acteur d'Hollywood, lui par exemple
, tombe fou amoureux de moi lors d'un tournage à Paris !


Et puis qu'après avoir vaincu à force d'enthousiasme et de persévérance toutes mes réticences, il m'épouse et m'emmène vivre dans sa modeste demeure en Floride...


Ah les rêves bleus de petite fille...
Euh bon finalement merci Monsieur James Marsters, c'est sympa mais je crois que je vais m'en passer. J'ai décidé de grandir, subitement.

lundi 14 janvier 2008

Qui a tué Gérard Lebovici ?

Question fondamentale, qui me taraude en ce début d'après-midi...
Et non, après recherches fouillées, ce n'est pas Christopher Llyod AKA Le Juge DeMort qui voulait sa peau.



Qui était Gérard Lebovici ? Producteur, impresario et éditeur : un empereur dans le monde du cinéma et des lettres des années 1960 et 1970. Il est le fondateur des éditions Champ Libre, de la société de production A.A.A. et de l'Agence Artmédia (écurie des Deneuve, Belmondo, etc.)

Il est célèbre aussi pour avoir été le "mécène" mais surtout l'ami (c'est à dire aussi l'ennemi) de Guy Debord. Les allumés s'attirent... Champ Libre republie La Société du spectacle, Lebovici produit tous les films de Debord et si ça ce n'est pas une preuve de la folie de Lebovici, notons qu'il a aussi acheté une salle de cinéma à Paris qui ne projette QUE les films de Debord, et ce en permanence.
(non, sérieux, allez jeter un coup d'oeil sur ces films, vous comprendrez mieux ce que je veux dire par "allumés")
Au début considéré comme un "modéré", pour son soutien à Mendès-France en 1965, Lebovici s'encanaille au contact de Debord et semble développer une fascination pour les extrêmes-gauches révolutionnaires type Brigades Rouges ou pour les individus infréquentables et magnifiques (Debord ou Mesrine).

Bref, pour résumer les faits, le 5 mars 1984, Lebovici est retrouvé assassiné dans sa bagnole. A son bureau, il reçoit un coup de fil d'un correspondant mystérieux, qui se réclame d'une certaine Sabrina (qui pourrait être la fille de Jacques Mesrine, que Lebovici a pris son sous aile). Il griffonne sur un papier : "François rue Vernet 18h45", et personne ne le reverra vivant. A part le meurtrier mystérieux, bien sûr. Qui pourrait bien être une meurtrière, ah ah... Parce que l'arme utilisée, calibre .22, est soi-disant une "arme de femme". On retrouve le portefeuille de Lebovici dans sa poche, sans ses papiers, mais avec une grosse somme d'argent en liquide.
J'aurais bien aimé vivre ces années-là, rien que pour acheter "Détective magazine" et me marrer à la lecture des hypothèses farfelues et fausses enquêtes. Parce que là, rien que par googlisation, on rigole bien. Je récapitule les différentes explications :

- Lebovici, qui fréquentait les gens de la haute, aurait été détenteur d'un secret d'Etat (une maîtresse de Mitterrand dans le monde du spectacle ?) qu'il aurait fallu absolument préserver. La DGSE, qui a bon dos et ne crache pas dans la soupe (remember Rainbow Warrior) l'a sans aucun doute abattu...

- Or non, car Lebovici fréquentait des personnes encore plus sulfureuses... Guy Debord par exemple, ce révolutionnaire illuminé qui ne rechignerait pas à... Oh, pardon, Debord a effectivement été accusé de ce crime, mais il a été innocenté par la justice (et a publié aussi à cette occasion ses Considérations sur l'assassinat de Gérard Lebovici). Bon, alors il nous reste la RAF et les Brigades Rouges. Voire Action Directe, il y avait des femmes dans AD, non ? Nathalie Menigon ? Lassée de l'arrogance de ce millionnaire qui se croit ami des amis du peuple, une expédition punitive s'imposait.

- En parlant de personnes sulfureuses, n'oublions pas Jacques Mesrine qui est le commanditaire idéal. D'abord, la somme d'argent en liquide prouve bien que ce n'était pas un crime commis pour la thune. Et l'absence de papiers d'identité est le signe que quelqu'un a été engagé pour ce boulot (le meurtrier a pu ainsi rapporter à son patron la preuve qu'il avait bien abattu le gars et ainsi empocher son salaire). Et d'ailleurs, mais oui ! Mesrine avait pour complice François Besse, une petite frappe que les services secrets considèrent comme incapable d'un tel crime, mais bon, les services secrets français, hein ? ils sont toujours les derniers informés tout le monde le sait. François Besse ? Bon sang, mais c'est bien sûr ! Sur le papier trouvé dans la poche du mort, le nom de François était griffonné. On a notre coupable.

- Ou peut-être pas... Le mystérieux correspondant qui a attiré Lebovici dans le rendez-vous fatal s'est réclamé de Sabrina. Et si c'était vrai ? Et si c'était la fille de Mesrine la coupable, la commanditaire ? Elle avait enfin réussi à se débarrasser de son père, à elle la belle vie ? Et voilà que ce vieux pourri gâté en pleine crise de la quarantaine s'est mis dans la tête de la parrainer. Elle a gardé quelques contacts utiles, et... Minute ! Une 22, une arme de femme ? Ne cherchons pas plus loin. Elle a tenu à faire elle-même le coup.

- Toutes ces hypothèses sont bien belles, mais n'oublions pas que Lebovici était un grand adepte des salles de jeux clandestines et enfumées, des bordels ou autres bars à putes.
(Il faut avoir vu Belle de jour pour comprendre ce que fait cette photo ici...)
Il a pu contracter une dette qu'il n'a pas remboursé, et hop ! Eh si, vous savez les enfants, dans ces milieux malfrats, c'est comme ça que ça se passe... Et la forte somme d'argent retrouvée sur lui était destinée à rembourser cette dette. Malheureusement, il n'en aura pas eu le temps. Il a du perdre contre plus fort que lui...

- Évidement que tout cela sent le crime mafieux. D'ailleurs, Lebovici a été proprement exécuté de quatre balles dans la nuque, disposées en forme de carré. Trois douilles gisaient au sol, la quatrième était posée debout sur la lunette arrière. Et ça, comme tout le monde le sait (n'est-ce pas ?) c'est LA signature de la mafia. Laquelle ? Celle du blanchiment d'argent, of course ! A l'époque, le marché de la location de cassettes vidéos explose. La mafia y voit un filon bien juteux, et elle se lance là-dedans, en négociant les droits des films bien au-dessous de leur valeur, moyennant une enveloppe bien épaisse pour le producteur véreux. Lebovici a dû forcément tremper là-dedans. Avant qu'il ne dénonce ce système, ce témoin gênant a été proprement exécuté.

Voilà en résumé ce que j'ai pu glaner ici et là sur le web comme hypothèses. Fascinant, non ?

Eh bien, moi, je vais en rajouter encore au buzz et je vais vous dire qui a tué Gérald Lebovici. Il s'agit d'Henri Lefebvre.
En effet ce dernier, lassé des insultes mordantes des situs dont il est la cible privilégiée (et croyez moi qui ait lu les 12 numéros de L'Internationale situationniste, ils s'y connaissent en insultes !), aura voulu atteindre Guy Debord par le biais du meurtre de son ami et mécène, pour faire taire l'auteur de La Société du spectacle à jamais. Lebovici mort, qui voudra produire un film de Debord ou publier un de ses bouquins ? Il est d'ailleurs étrange à ce propos que ce n'est que pour cette accusation de meurtre que Debord acceptera de se compromettre avec la justice bourgeoise et porter plainte pour diffamation...
Et hop ! un mystère de l'histoire élucidée ! Merci moi-même.

Quand je travaillais encore sur ma thèse, j'avais croisé aussi l'assassinat mystérieux de Pierre Goldman... Marrant comme ce genre d'affaires peut déclencher comme fantasmes, publications etc. Ça doit certainement titiller le Club des Cinq qui sommeille en nous. Et surtout en moi, qui en ait avalé au kilomètre quand j'étais jeune.
Heureusement que le Quid est là pour me proposer nombre d'affaires pas encore élucidées que je vais certainement résoudre brillamment dans des posts à venir...

mercredi 9 janvier 2008

Au cinéma, au moins, on est pas devant la télé !

Que de bonnes choses pour 2008 !
Spielberg, Shyamalan, Emmerich s'occuperont de nourrir nos cerveaux avides de culture...
Ils vont même sortir un Hellboy 2 ! Pour avoir vaguement regardé le premier du coin de l'oeil un soir sur la sixième chaîne, mes amis, je peux vous dire que c'est du lourd...

L'autre jour, j'ai été regarder Kubrick qui se faisait plaisir pendant 3h au Max Linder qui repassait Barry Lindon : Perceval l'Irlandais qui passe à côté du Graal... Heureusement que les dialogues sont drôles, les acteurs excellents, et le jeune homme assit tout près de moi très très mignon... A quoi ça tient, parfois.

Je pense à balancer ma télé, bientôt.
ça fera de la place sur l'étagère...

dimanche 6 janvier 2008

Mais c'est si bon...

Draleuq se lance dans l'analyse sociologique de la "blog souffrance" et moi ça me donne envie en ce petit dimanche matin de réfléchir à ces moments ambigus entre la souffrance et le bonheur.
Une petite photo en introduction



(la femme s’appelle Elise Bonheur. Sa devise : « une dans la vie comme dans la mort »)

J’aime me réveiller beaucoup trop tôt le matin. Ca me fait râler parce que je serai fatiguée toute la journée. Alors je me tapis dans mon lit, espérant glaner encore un peu de sommeil. Je suis au chaud, pas un bruit. Et j’écoute Paris qui se réveille petit à petit, les premiers oiseaux, les premières voitures, et les habitants de mon immeuble qui se réveillent peu à peu. Je me sens partie d’un tout, tout en souffrant d’en être exclue.

J’aime quand l’homme que je suis avec me dit qu’il me quitte. C’est un peu sado-maso, mais ça me fait comme une boule chaude dans le ventre. C’est une sensation éminemment triste mais finalement assez agréable (proche du plaisir sexuel ?) : c’est toujours une sensation, une pulsion de vie.

J’aime lorsque je suis mal avec mes amis, et que je quitte la soirée pour faire quelques pas dehors, seule. Comme Mémorandhomme, j’écoute les bruits de la fête s’éloigner. Comme au Nouvel An, où j’ai passé pas mal de temps ici :
, je me sens seule et j’ai froid, mais je suis bien dans le noir la solitude et le silence.

Bon, il pourrait y en avoir d’autres, comme la souffrance/plaisir d’avoir passé plusieurs heures à travailler, vidée mais satisfaite d’avoir été productive ; la sensation du thé brûlant en début de soirée d’hiver qui t’enflamme la gorge sans vraiment te réchauffer, etc. etc. mais je vais arrêter là parce que s’il y a bien quelque chose que je n’aime pas c’est l’incompréhension de mes proches, quand je veux leur faire plaisir et que je me plante ou qu’ils le perçoivent différemment, et là je souffre vraiment de ce qui n’est qu’un bête problème de communication.

Bref, cette note est optimiste, joyeuse ! (si si)
Bon dimanche…

(et pour ceux/celui que ça intéresse, Alexandre Astier passe à la télé aujourd’hui –sur la 2-, pour parler d’Astérix…)

samedi 5 janvier 2008

J'ai vu l'ours

jeudi 3 janvier 2008

étrennes

Je présente mes excuses aux lecteurs de passage ainsi qu'aux habitués dont je commence à bien connaître les 0 et 1 (mais seulement les 0 et les 1...), si ce blog se transforme en salon de discussion entre initiés à qui je raconte ma vie, mais j'ai découvert quelques cadeaux à faire à mes amis en cette nouvelle année 2008.
Et puis les excuses je les présente aussi à ceux qui venaient chercher ici des trucs un peu plus intellectuels, les résultats de mes recherches tout ça... Dès que je récupère mon cerveau, promis je m'y remets !


Je m'excuse particulièrement envers l'internaute qui est arrivé ici en tapant "photos insectes grouillant sur des salopes" et que la récente orientation de mon blog a dû certainement décevoir...

L'idée, c'est qu'au repas du Nouvel an, j'ai découvert que Fred était considéré comme un incollable en groupes (de musique) mais qu'il y avait un trou dans sa culture, et notamment en ce qui concerne les petits groupes de punk français inconnus. Honte à lui !
Alors voici la reprise de Zaï zaï zaï par Les Cadavres (notons l'audace du "laï laï laï") dont je lui avais parlé.

Au seigneur, l'honneur du premier (enfin, du second, mais lui et moi on se comprend -en général) : "Les petits pains au chocolat", pour Fried, repris par les Unfinished Tupperware.
Et puisque selon toi une nouvelle année qui commence sans Claude François, c'est mauvais signe, les VRP sont là.
Je te balancerai bien un petit Que je t'aime, mais Zeu Discomobile la massacrent tellement qu'elle est presque mieux que l'original, du coup ça fait trop cliché, hein ?

Vous auriez noté que même sans écouter les chansons, on rigole bien avec le nom des groupes... (j'ai découvert à l'occasion de cette recherche "Les Ecureuils qui puent", "John Lennine et les Swimming Bollocks" ou le discret "Tulaviok"...)

Pour Jay, j'en ai un paquet ! Tout d'abord, l'évident cadeau des Killers...
Et puis en souvenir de nos nombreuses nuits passées au La la la, Vlad et les Cosmic foufounes (si, si...) reprennent -horriblement- J'ai encore rêvé d'elle !
Les décidement très prolifiques Zeu discomobile massacrent Aline, comme si l'original avait besoin de ça... Je me demande si je ne chante pas mieux qu'eux...

Je suis sûre que Xuc, que je connais bien et qui m'a fait pleurer avec son sms aujourd'hui, n'est pas encore assez nostalgique, alors balançons-lui cette vieille reprise des Rats et profitons-en pour lui demander si ce ne serait pas lui par hasard qui m'a endormi mon CD de De Prisa que j'ai cherché partout désespérement pour tester ma nouvelle chaîne... (voir post précédent !)
Quoi ? T'es pas encore assez nostalgique ? Alors écoute moi ça!
Je suis sûre que là tu es à bout et que tu taperai bien un bon vieux tube de l'été...

Et puis l'ami Bryan qui m'a saoulé avec son saumon fumé à l'aneth et son kangourou du réveillon, une reprise de Renaud par Brigitte Bop car oui, tu as bien changé...
Allez, on se reverra quand tu auras divorcé, revendu ta résidence secondaire et que tu versera une pension alimentaire, pour ton anniversaire, par exemple... (il paraît que les Ecureuils qui puent ont fait une reprise d'Il venait d'avoir 18 ans, mais j'ai pas trouvé le lien, désolée)

Et pour "Step on me" comme on t'appelait à une époque, une petite douceur, par BB DOC (désolée, tu es la seule blonde que je connaisse !)

Et pour ma jeune cousine de 14 ans, qui est hyper fan de Grease, Skarface a pensé elle (elle a pris anglais première langue, pourtant...)


J'ai passé un sale réveillon, je vois pas trop le bout du tunnel, mais bon "Let it be", comme on dit (ou presque, avec les Bidochons il faut toujours se méfier...)