mercredi 7 janvier 2009

L'avenir est incertain...

Car la neige nous ensevelit, tout doucement, elle étouffe cette petite vallée ariégeoise déjà presque oubliée... Vais-je pouvoir partir, demain ?
Le Petit Chat noir à pois blancs a fait un aller-retour express dehors, pour vaguement essayer de rabattre son caquet à ce rouge-gorge moqueur et affamé qui picore des vers invisibles dans les traces de roues du mini chasse-neige. Le piaf va bien, rassurez-vous.

En attendant que l'horizon se dégage, on bronze au coin du feu. Et on bouquine.



Dans le cadre du programme Masse Critique de Babelio, j'ai reçu un exemplaire d'un recueil de nouvelles de Victoria Bedos, Le Déni, Plon 2007, 150 p., dans la collection de poche Pocket "Nouvelles voix". En échange, je suis chargée d'en faire une critique à publier sur mon blog et sur Babelio. Voilà pour le principe de "Masse critique".
Bon, pour ce qui est du bouquin...
Je n'aime pas la littérature compliquée, les phrases à l'imparfait du subjonctif qui commencent page 34 et dont le point se trouve page 42, les exagérations de sentiments, les auteurs qui tentent de pèter plus haut que le cul de la vraisemblance... Virginia Bedos non plus, semble-t-il. Ses nouvelles sont résolument terre-à-terre, ancrées dans la réalité, écrites dans un langage parlé. Dès la première nouvelle, je me disais : j'aurais pu l'écrire, moi aussi. Ou, plus exactement : tiens, quand j'étais au lycée, post-ado rebelle et en révolte, j'écrivais des trucs comme ça, moi aussi...
Les sept nouvelles du recueil sont des histoires de famille, centrées sur un enfant mal en point, en déni de lui-même. Les parents ne sont jamais à la hauteur, grotesques et caricaturaux, ceux par qui le malheur arrive à leur enfant innocent. Ecrites en focalisation interne, les nouvelles se veulent une inspection psychologique du phénomène du déni, mais elles ne parviennent pas à se rendre intéressantes. Rien de bien passionnant dans ces caricatures de personnages mal dans leur peau derrière lesquelles se devine toujours le même profil, qui revient de nouvelles en nouvelles : celui de l'auteur.
Viriginia Bedos a 25 ans, nous dit la présentation. Elle écrit déjà pour la télé, le cinéma et le théâtre et c'est son premier livre. Pour ne pas être méchante, disons que c'est là un premier essai, qu'elle a besoin de mûrir un peu (beaucoup) pour développer un talent qui ne semble pas franchement évident.
Ce tout petit livre m'est souvent tombé des mains, ah ! que faut-il que j'aime Babelio pour l'avoir lu de bout en bout !

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