jeudi 7 octobre 2010

Farewell, Pôle Emploi...

Bon eh bien voilà. C'est fait. J'ai "décroché" un CDI, selon le terme consacré (je n'ai toujours pas trouvé l'arbre sur lequel ils poussent, cela dit). 
J'ai sué du sang, et surtout des larmes. 
Je me suis écorchée les pieds dans des chaussures à talons hauts qui correspondaient à l'idée que je me faisais d'une "tenue correcte". 
Et j'ai surtout survécu à l'ENTRETIEN D'EMBAUCHE, une forme particulière de relations sociales, une situation inédite pour moi, potentiellement anxiogène (car il y a mon pinard et mes clopes à la clé quand même ! il y a des choses avec lesquelles on ne plaisante pas), et aussi source de curiosité et d'étonnement. 


Il y a les entretiens où l'on s'ennuie, avec la jeune fille qui vient juste d'avoir son examen de RH et qui épluche scrupuleusement votre CV, en posant sur chaque ligne des questions directement piochées dans le manuel. 
Il y a les entretiens "mais vous êtes beaucoup trop qualifiée pour ce job", où on se retrouve à papoter sociologie pour éviter de crier : embauchez-moi j'ai besoin de bouffer !
Il y a les entretiens "mais vous êtes trop jeune pour ce job" où on s'épuise à essayer de ressembler à la femme qu'on espère secrètement n'être jamais dans dix ans pour éviter de hurler : mais si personne ne m'embauche je ne pourrais pas me faire d'expérience !
Il y a les entretiens merveilleux, le recruteur sympathique, le job intéressant, où l'on ne parvient à rien dire d'autre que : ce poste m'intéresse, aucun problème, je suis compétente, et où l'on s'étonne ensuite de ne pas recevoir de nouvelles. "On vous rappellera", pourtant... 
Il y eut cet entretien également : "Bonjour Mademoiselle, je ne vais pas vous engager, vous savez. Mais je vous ai fait venir car je suis curieux de votre parcours"...
Et ce dernier, celui qui couronna le tout, celui qui fit déborder la goutte du vase au long ma joue, celui qui fut réussi seulement par le connard de chasseur de tête que j'avais devant moi, triomphal à la fin lorsqu'il me proposa un salaire de misère pour un job à la con. Que je me suis permise, avec délectation, de décliner parce que j'avais une meilleure offre...

Niark niark.





4 commentaires:

Nelfe a dit…

Ah ça ça fait du bien!
Bravo! Et PAN dans sa gueule au chasseur de tête! ^^

J'ai connu ça moi aussi. C'est l'enfer... mais maintenant c'est du passé (et pour toi aussi! CHAMPAGNE!).

louise miches a dit…

En fin de mois le champagne... Mais compte sur moi !
Mes premières courses quand j'ai appris la nouvelle : des clopes, du saucisson et du vin. On voit les priorités...

Nelfe a dit…

Ah mais tu as tout à fait raison! Il ne faut pas se laisser aller. Il y a des choses importantes dans la vie! ;)

Xuc a dit…

Niark niark !