dimanche 29 juillet 2007

les nanars

L'autre jour, Sygne demandait innocemment (Sygne sait très bien faire l'innocente) si "la Toubib du régiment" était un film porno...

Mais pas du tout ! c'est juste un nanar (cf. "un mauvais film sympathique", selon la définition officielle).

Profitons-en pour faire un peu de pub au site Nanarland en vous invitant à aller lire leur commentaire critique du film sus-nommé.


Donc, après visionnage d'un très mauvais film, de préférence entre copains un samedi soir en buvant de la bière vous voyez ce que je veux dire, il est toujours temps de lancer le débat : nanar ou pas nanar ?

Pour moi, un nanar est un mauvais film qui s'assume comme tel. C'est à dire que du début à la fin, le réalisateur croit à son projet, au-delà du manque de moyens (les nanars à gros budget s'appellent des bouses), au-delà du jeu très très mauvais des acteurs, et ça, vu l'ampleur du désastre, ça force le respect et la sympathie.

Les acteurs doivent donc passer à côté de ce qui n'est en définitive même pas un rôle, soit en y croyant à fond (ce qui est très drôle car ils sont très mauvais), soit en laissant complètement tomber et en jouant par-dessus la jambe (ce qui est très drôle aussi, et peut-être la marque d'acteurs un peu plus intelligents qui n'essayent même pas de perdre leur peu de crédibilité en voulant sauver un film insauvable), les doubleurs doivent parler comme vous et moi lors une conversation ordinaire dans un café, les images sont sales et le son à chier. Je passe les effets spéciaux et les cascades... Par contre, il faut absolument écouter les dialogues !

Evidemment, cette définition est toute personnelle et sujette à débats, parce qu'elle exclut par exemple les films avec Stephen Siegal (trop gros budget) et c'est peut-être dommage...
Alors, je sais pas à quoi vous avez occupé votre samedi soir bande de veinards mais nous on a regardé "Funnyman".
Eh bah, pour moi, ce n'est pas un nanar : trop "expérimental". Un nanar ne peut être un film d'art et d'essai...


J'ai été vérifier, par acquis de conscience, et oui ! ils le vendent sur Mazone, à 14 euros, tout de même !
Voici le synopsis alléchant sensé délier les cordons de notre bourse :

Avec Christopher Lee

"Le Seigneur des anneaux", "Dracula"

Un bijou d'humour noir anglais à prix écorché

Max Taylor pense être l'homme le plus chanceux du monde. En effet, il vient de gagner une partie de poker contre Callum Chance (Christopher Lee) et remporte son prestigieux manoir. Il ne sait pas encore que les lieux ont un occupant de choix : le Funny Man. Vicieux, sadique et psychopathe, le joker maléfique attend avec impatience de tester de nouvelles tortures sur la famille de Max.

Un film dingue complètement sous acide
Avec la participation de l'acteur culte Christopher Lee, incarnation mythique de Dracula et figure emblématique du Seigneur des anneaux. Un humour noir redoutable, mélange de Freddy et des Monty Python. Des scènes de meurtre délirantes (l'extraction du cerveau, l'électrocution par les oreilles) aussi drôles qu'effrayantes grâce à la qualité des effets spéciaux.




Oh my gore ! a adoré en tout cas...
J'ai appris que le titre français était "Le Bouffon de l'horreur" à ce propos...
A dire vrai, j'avais même pas réalisé que c'était un film d'horreur.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

"Publié à 08h21" ?!
Mais bon dieu tu dors jamais ?

Anonyme a dit…

Et puis, peu importe le budget, il suffit que Steven Seagal apparaisse à l'écran pour qu'il nanardise totalement un film. C'est une sorte de nanar humain. Le genre de type qui, s'il avait été figurant dans Citizen Kane, serait parvenu à le transformer en nanar par sa seule présence.
Alors un peu plus de respect, steuplait.

louise miches a dit…

Je savais qu'il y aurait débat...
Y a-t-il une distinction à faire entre les acteurs nanars (Norris, Seagal, Marck Greggory) et les films nanars ?
Un acteur nanar est-il vraiment le gage de nanardisation d'un film ?
Le groupe de rock/blues/jazz (je sais plus) de Seagal est-il un groupe nanar ?
Quel pourrait être la quintessence du nanar ? (le jeu de regard de Marc Greggory ? le "je mets les pieds où je veux" de Norris ? les rochers en plastique de Turkish Star Wars etc.) ça pourrait déjà nous donner une piste de réflexion

Anonyme a dit…

Ah là là les nanars, que de souvenirs...
Mon frère, quelques potes et moi-même nous étions des inconditionnels des "jeudis de l'angoisse" sur M6, soirée spécialisée dans les nanars d'horreur, tels que les incontournables "killer crocodile" ou "l'invasion des hommes poissons" (avec costumes taillés dans de la chambre à air)
... Inoubliables crises de fou rire qu'aucune "vraie" comédie ne pourra jamais égaler !

louise miches a dit…

ah j'ai l'eau à la bouche...
où sont les vhs ??
les jeudi de l'angoisse, figure-toi que ça me dit quelque chose...
je ne suis peut-être pas si jeune que ça...
Et puis, n'est-ce pas finalement un peu "bourgeois" de rire ainsi des nanars (je lance la réflexion comme ça, le nanar est un super sujet de débats...) ? En effet, par le rire, on montre qu'on regarde le film au second degré, donc on se différencie ainsi du bas peuple, qui lui, sûrement, apprécie le film pour ses effets spéciaux ou pour son scénario haletant...
Ne sommes nous pas prétencieux, en somme ?

Anonyme a dit…

Bien entendu, il y a un côté snob à se tordre de rire sur un nanar à cause de la nullité des effets spéciaux.
Mais il faut dire aussi que pour y croire, pour être dedans, il faut vraiment faire partie de la lie de l'humanité. Non ?
Ah zut, je viens ne snobber là. Je peux pas m'en empêcher huhuhu.