samedi 29 septembre 2007

s'il vous plaît...

Dites-moi tout sur cette photo, trouvée ici, comme d'habitude...

Quand ? Photoshop ? où ? qui est la source ? le numéro du photographe ?

vendredi 28 septembre 2007

la politique vue de mon canapé

Hier not' bon ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos était interviewé au JT de 20h de TF1.

Vous aviez dû remarquer que ces derniers jours, les grands journaux télévisés se sont déchaînés dans le genre de reportage de fond où ils excellent, à savoir : le micro-trottoir.
Donc, ce coup-ci, il s'agissait de savoir s'il fallait supprimer les cours du samedi matin à l'école primaire. Les parents et les enfants étaient questionnés, au pied levé à la sortie des classes (la fameuse et rétrograde "heure des mamans"...), et si le journaliste a fait correctement son boulot, on a eu toute la palette des opinions possibles : oui ; non ; je sais pas, peut-être. Personnellement, j'ai pas vu s'ils sont aussi allés voir des psychologues ou des médecins, ou bien des pédagogues. J'ai été presque déçue de ne pas voir Meirieu pointer le bout de sa moustache.

Bref, c'est le débat de société du moment. Et le ministre est venu devant les Français (sur une chaîne privée, of course !) expliquer qu'il avait tranché et qu'à la rentrée tous les samedi matins seront libres pour toutes nos chères têtes blondes de France et de Navarre...

Alors je n'ai absolument aucun avis sur la question, mais ce qui m'a fait rire, de mon canapé, c'est l'état de stress affolant de Xavier Darcos. J'aurais payé assez cher pour être de l'autre côté de l'écran et voir ce qui le paniquait à ce point. Il avait un visage parfaitement lisse, sur lequel il affichait un large sourire complètement crispé, et il jetait tout le temps de petits coups d'oeil sur sa droite, où devait (j'imagine) se trouver un écran où il voyait ce que je voyais moi. Et le plus impressionnant, c'étaient ses mains, placées sur un sous-main, les bouts des doigts joints, à la Chirac. Elles tremblaient, genre alcoolique. J'étais fascinée par les efforts de maîtrise de soi qu'il faisait pour dissimuler tout ça. PPDA lui faisait semblant de ne rien remarquer.

Alors, pourquoi tant de stress ?
Je ne vois qu'une seule solution politique (parce que pour le reste, je ne suis pas dans ses petits papiers) : les enseignants lui foutent la trouille. Je me disais bien aussi qu'il s'était fait discret, notre ministre, depuis sa nomination. Là c'est la première mesure qu'il se permet, et peut-être qu'il a peur de se prendre des manifestations et des grèves dans sa face, et ainsi coller à la légende forgée sous la IV° République de dangerosité du poste de Ministre de l'Education nationale.


Je ne sais plus où j'ai lu, l'autre jour, que la France (qui donc ? pas moi en tout cas...) réfléchissait à une éventualité de revenir au sein de l'OTAN. Et ça, ça m'a bien fait rire aussi. J'imagine qu'on essaye de revenir pour se rapprocher des Etats-Unis. Mais il faut bien réfléchir aux modalités du retour, pour ne pas avoir l'air d'abandonner toute dignité et sauver un peu la face (ce qui risque d'être difficile).
L'héritage de De Gaulle semble bien enterré, et ça je m'en fous.
Mais il est vrai que De Gaulle avait dit "nan !" à une époque où l'OTAN était puissante et semblait avoir un avenir, ou du moins une raison d'être. Aujourd'hui, l'OTAN, c'est vraiment passéiste... Eh, les mecs ! le mur de Berlin est tombé, c'est bon ! Les Russes ne se baladent plus avec un couteau entre les dents, et Lénine ne s'est toujours pas redressé dans son mausolée... Et c'est cette époque que nous choisissons pour baisser la tête et dire : "pardon, pardon... On peut revenir maintenant ?"

Bref, qu'est-ce qu'on se gondole...

jeudi 27 septembre 2007

liens

The GOB machine est en marche !
J'essaie de fuir, mais...

dimanche 23 septembre 2007

soirée écossaise : quand il n'y en a plus...

Pour fêter leur victoire sur les forces écossaises bi-dimensionnelles et les univers historico-parallèles, nos héros sont allés tranquillement se mettre minables à un mariage cet été...


Vous les aviez aimés en kilt ?




Déguisés en pingouins, vous adorerez...




Eh oui, voilà, j'ai réinstallé Photoshop, le piège...


Initialement, c'était pour illustrer le mois d'Octobre d'un certain calendrier, et puis je me suis laissée emporter...


Allez, en bonus, la photo d'Octobre :
merci de votre attention...

riche à minutes...

Car la vraie richesse n'est peut-être pas l'argent (ça c'est certain), mais le temps (ça, on pourrait en discuter...)





pour le texte explicatif contestataire, je vous renvoie au nietweb, je garde ainsi les mains propres en cette affaire (pas la peine de débarquer à 6h demain, j'ai déjà donné, merci !) et débrouillez-vous si vous ratez la mise à jour...
cette vidéo est fascinante, j'adore surtout les objets divers qui servent de support : des bouteilles, des livres...

(et le lien yotbe car le lecteur ne marche certainement pas : http://www.youtube.com/watch?v=Q5nmspVOz_Y&eurl=http%3A%2F%2Fwww%2Enietweb%2Ecom%2Fblog%2Ephp)

vendredi 21 septembre 2007

photos

Je sais bien que vous vous inquiétiez pour lui : le plant de roquette va bien. Il va très bien même (photo prise il y a déjà quelques jours)
A l'heure où je vous écris, c'est presque l'Amazonie.
Notons que les pousses sont trois fois plus nombreuses et deux fois plus grandes dans le pot en terre que dans le pot en plastique noir. L'inverse m'aurait déçu, ça doit être mon côté "retour à la terre", comme la parisienne ridicule dans Le Pape des escargots de Vincenot...
Alors voilà, je suis contente, j'ai des plantes vertes, je peux les arroser, leur parler, ça me fait de la compagnie (et alors ?).
Je me souviens, on avait offert à mon frère un ficus, quand il était ado. Increvable, la bête. Il ne le soignait absolument pas, et pourtant, il était toujours là. Ma belle-soeur m'a confié que parfois la nuit quand il avait la flemme d'aller jusqu'à la salle de bains, mon frère pissait dans son ficus... Je ne sais pas ce qu'il est devenu d'ailleurs, dans leurs déménagements successifs.
Bref, pour continuer la série photo, j'ai regardé un film pourri aujourd'hui "Béru et ses dames", une autre adaptation ratée. J'ai pris cette capture d'écran :
ça ne se voit peut-être pas trop, mais sur le panneau indicateur de gauche, il y a marqué "orgerus" à 9km et "Thoiry" à... 6 et quelques kilomètres je crois. Je n'arrive pas à déchiffrer le panneau de droite, et c'est dommage, ça m'aurait peut-être permis de mieux situer le lieu, car c'est dans le coin que j'ai passé mon enfance, figurez-vous, et là où j'ai lu mes premiers San-Antonio aussi, tout se tient.
Et la dernière photo concerne mon voisin d'en face, le voisin mateur (il paraît qu'on en a tous un). Il s'est passé un événement chez lui : il a fermé un de ses volets ! ça ne lui arrive jamais, la preuve :
Je trouve que ça fait un joli trompe l'oeil, non ?
en même temps, on note qu'il n'a qu'un seul volet, pour en garder un sur les voisins, certainement (d'oeil), d'où : mais quelle utilité de fermer ce volet en particulier ?
ça m'a plongé dans des abîmes de réflexion, des tentatives vaines de percer la psychologie de mon voisin d'en face...
Un autre truc qui fait "abîme", c'est de savoir qu'il est en train de me regarder rédigeant cette note...
SALUT VOISIN !!

mercredi 19 septembre 2007

signes

Tout à l'heure, je suis sortie m'aérer la tête. J'ai voulu aller voir si on pouvait visiter la maison de Nicolas Flamel (51, rue de Montmorency, 3°, jolie rue).
Avant de sortir, un coup d'oeil à mon horoscope : celui-ci m'assure qu'aujourd'hui, je trouverai ce que je cherche...
En marchant, je me dis qu'il faudrait d'abord savoir ce que je cherche. Alors à tout hasard, je regarde un peu partout.
La maison de Nicolas Flamel (qui n'était apparemment même pas alchimiste) ne se visite pas. Elle a été transformée en "auberge", c'est à dire en resto, mais en plus cher. Et ce que je cherche ne s'y trouve certainement pas.
Sur le chemin du retour, une femme m'arrête. Elle fait un geste de la main et me demande :
- Is there République ?
- Ah, non, là c'est le boulevard de Sébastopol.
- (visiblement désappointée) Oh... And where is République ?
- (je me tourne, je m'oriente) Par là, et la première à droite...

Je suis rentrée chez moi en méditant sur cet échange.

vendredi 14 septembre 2007

neo-féminisme, post-machisme, et vice versa

Le temps est venu je crois de rendre hommage à un grand disparu de ce blog, personne ne l'aura oublié, il s'agit de Xuc.
Avis aux témoins de Jéhovah ! ne l'appelez pas au téléphone, au bout d'1h45, c'est vous qui ne saurez plus comment raccrocher (c'est du vécu, ce que je dis là, véridique)...
Bref, pour des raisons qui me restent encore mystérieuses, parce que je n'ai jamais eu la patience de l'écouter contrairement aux témoins de jéhovah suscités, Xuc est énervé contre le féminisme.
Il avait le projet de fonder un mouvement qui s'appellerait le néomachisme, parce qu'il trouvait que les femmes allaient un peu trop loin, que c'était un peu trop facile dans certaines situations d'être une femme (j'ai pas d'exemple, là, curieusement...), et qu'on oubliait un peu trop vite la détresse d'être un homme dans un monde social qui avait vécu le passage du féminisme. Comment assumer son identité masculine (pour que les hétérosexuelles y trouvent leur compte), tout en ne passant pas pour un macho de l'ère des cavernes ?
Bref, un post d'augenblick (celui-là), le blog de Sygne en son entier, et une page du blog de Gä qui nous fait voir l'autre côté; sans compter le commentaire de Fried qui s'indignait "Femme soumise ? à quoi ? j'ai jamais rien demandé, moi !", et qui faisait donc semblant d'ignorer ce qu'on appelle depuis La Boetie la servitude volontaire, ou, mieux car plus actualisé, le mécanisme que Bourdieu soulignait en parlant du "dominé-ou dominant, c'est drôle ça marche dans les deux sens, c'est ça qu'on appelle un système- dominé par sa domination" : vous savez, la femme qui fait tout à la maison et qui dit : mais non, je n'y suis pas obligée, ça me dérange pas, je le fais, ça me fait plaisir je vous assure -je caricature. Bref, tous ces trucs m'ont remis toutes ces questions en mémoire...
J'ai rien de plus à dire, que des interrogations. Je me demande un peu où le monde en est, à propos de ces questions de la différence homme-femme, de l'homosexualité (j'ai vu deux hommes s'embrasser dans "Plus belle la vie", un soapmovie diffusé à une heure de grande écoute sur une chaîne hertzienne. Est-ce que cela aurait été la même chose s'il s'agissait de deux femmes ? Est-ce que la question précédente a une raison d'être ?), et du féminisme...
Il y a toujours les inégalités criantes (en tout cas, celles qui me font crier, moi femme !) : les salaires, la manière d'être regardée par les commerçants (l'autre jour un vendeur porte-a-porte du Monde est venu chez moi, et lorsque je lui ai dit que je ne voulais pas m'abonner, il m'a dit : "je vois... Monsieur n'est pas encore rentré du travail, c'est ça ?"), les agressions sexuelles (lisez le comm, c'est édifiant !) car comment appeler autrement ces petites phrases qui font que nous ne pouvons nous balader tranquillement (balader = promener : prend un seul "L". "Ballade" est une chanson : prend deux "L". note pour moi pour m'en souvenir...) ?
Et il y a aussi cette force que nous pouvons tirer de notre faiblesse : jouer les imbéciles, genre on a rien compris à tel truc technique que le vitrier nous expose alors qu'on sait très bien et que ce n'est qu'une ruse rhétorique pour l'amener à nous faire des baisses de prix, ou le classique : se laisser draguer pour voir ce que le gars d'en face est capable de donner, et s'il vaut le coup qu'on aille plus loin. Et puis les soirs de fatigue mais où on a envie de jouir quand même : bon, tu comprends, nous les femmes on a plus besoin d'être préparées que vous, alors tu m'embrasses longuement là où tu sais et puis pour la suite je reste sur le dos et n'oublie pas de me caresser les seins et tu seras un amant extraordinaire, merci.
Parfois, je me dis que j'aurais bien aimé être un garçon. Je crois que j'aurais eu la force de me battre à la hommedescavernes style, et en plus j'aurais eu la société de mon côté...

(et pas besoin de concombres... d'ailleurs les premières pousses de roquette sont sorties aujourd'hui, je prends des photos demain, promis !

mardi 11 septembre 2007

le combat du pot de terre contre le pot en plastique noir


Les matins de fête du slip, la femme soumise que je suis se lève toujours à une heure indue pour aller chasser le pain au chocolat pour mon homme qui est un paresseux. Comme c’est aussi un râleur professionnel, j’ai beau changer de boulangerie à chaque fois, le pain au chocolat n’est jamais bon. Alors un matin, croyant faire un beau geste, je rentre dans un supermarché et ramène des "pitchs", ces petits pains au lait avec du chocolat à l’intérieur. Encore raté pour les remerciements, mais ce coup-ci j’ai tout de même été récompensée par un petit paquet de graines trouvées au fond du paquet et qu’il m’a permis de conserver…


Ce sont des graines de roquette.
La roquette est une variété de salade. La plante, à l’âge adulte, ça donne ça :

J’ai donc décidé d’enfiler ma moustache de jardinier et de me lancer dans l’autoproduction de salade en appartement. Le seul problème, c’est que louisemiches, c’est bien connu, tirait plutôt sur le noir… le rouge, à la rigueur, mais le vert… (désolée Augenblick…)
(et quand je parle de tirer sur le noir, Jay, on se comprend bien, hein ?)

Bref, la main verte, c’est à côté. J’ai fait crever toutes les plantes qui me sont passées entre les mains.
Sauf deux, à la vérité.

Dans mon premier appart en colocation, j’avais planté des graines de concombre (pour ma consommation personnelle, je vous jure ! –comme Louis XIV, qui paraît-il adorait le concombre et donc ses jardiniers en cultivaient sous serres à Versailles pour qu’il puisse en avoir à profusion toute l’année, le veinard). Les plants ont poussé super vite, ils étaient devenus des monstres. Ils en sont presque venus à nous faire peur, avec mes colocataires, à cause des petites tiges souples que le concombre, plante grimpante, lance dans toutes les directions pour s’accrocher et s’enrouler à ce qui lui tombe sous les tentacules. Et ces espèces de tentacules, des vrilles
me dit Wikipédia, bougeaient à l’œil nu ! Elles tournaient dans toutes les directions pour trouver un truc auquel s’accrocher, elles tiraient la plante, c’était flippant. Bref, le plant de concombre avait envahi le salon, grimpé aux rideaux et à mes bouquins, j’ai récolté quatre cornichons et j’ai dû me séparer de la plante.
Mais c’était une belle réussite quand même.

Ma deuxième réussite, elle est toute fraîche. Il y a six mois, pour mes 25 ans, mon père m’offre trois pousses d’une de ses plantes grasses. J’ai beau lui opposer qu’elles vont mourir dans quinze jours, il insiste, les met lui-même en pot, et me jure que ce genre de plante, je peux l’oublier dans le désert et revenir la chercher à la Saint Glinglin suivante, je ne parviendrai pas à les faire crever.
Sur les trois pousses, j’ai réussi à en conserver deux. Elles se développent, lentement mais vaillament. Je m’inquiétais de leur peu de dynamisme, mais mon père m’a répondu d’un joli aphorisme, genre les plantes grasses c’est comme les pensées profondes et les idées justes, elles mettent du temps à s’épanouir, il faut accepter leur rythme de développement avec patience (j’espère ne pas avoir hérité de son gène de la philosophie).
Alors je les ai oubliées sur un coin d’étagère et je leur donne un peu d’eau quand je suis de bonne humeur, et pour le moment, ça tient…

Je sens donc que le vent tourne. Voici mes deux pots, tous frais qui sentent encore le terreau mouillé, sur la ligne de départ. Sous vos yeux, lecteurs, ils vont faire la course : à celui qui me fera pousser la plus belle salade le plus vite possible.

Des nouvelles aux premières pousses.
Et tout internaute que je chope à plaisanter sur " roquette " et " 11 septembre ", j’envoie son adresse IP directement au FBI…

Nicolas Demorand et moi

Nicolas Demorand (ND pour les intimes), c'est le journaliste qui présente les infos le matin sur France Inter.
Je m'apprête à utiliser banalement l'outil internet comme défouloir, pour tous ces matins où je me suis réveillée énervée, voire où je frappai l'oreiller, où, ultime recours dans mon désespoir, je zappai sur France Info.
Voilà, je vais lâchement cracher ma bile de manière anonyme sur un blog confidentiel, mais pardonnez-moi si je pêche : je ne supporte pas ND.
Il concentre en sa modeste personne tout ce que je ne supporte pas chez les journalistes.
C'est un pur, un dur, toujours sur le fil de l'actu, coco. Il a tellement endossé l'habitus du journaliste qu'il en est devenu caricature.
Ses interview d'hommes politiques sont convenues, un jeu dont les règles sont bien assimilées de part et d'autre, et ça ronronne. ND pose une fausse question "impertinente" à son invité, c'est à dire qu'il l'interroge sur le buzz du moment dont on se cogne royalement (exemple : Rachida Dati a-t-elle un caractère de chien ?). L'homme politique répond à côté évidemment. A ce moment-là, ND, car c'est un journaliste indépendant et impertinent et qu'il tient à le montrer lui coupe la parole : "mais vous ne répondez pas à ma question, je vous demandais si Rachida Dati a vraiment un caractère de chien" (ND ne se laisse pas mener par les hommes politiques, vous voyez bien...). L'invité continue sa langue de bois, et parfois lâche une petite phrase, car ça fait tourner la machine médiatique et que les hommes politiques se nourrissent de ça aussi, et l'interview poursuit son cours bien tracé.

Car s'il y a un sujet sur lequel ND ne transige pas, c'est l'indépendance du journaliste. Qu'un auditeur ou qu'un invité ose faire une petite allusion au fait que peut-être tel journaliste d'info serait un être humain, donc avec ses opinions et ses affects et que même s'il veut paraître neutre il traite l'info à partir de ce qu'il est, aussitôt notre ND part en croisade, s'indigne, ne laisse rien passer. Même s'il s'agit d'une conversation entre deux autres personnes, exemple l'invité et l'auditeur, ND s'invite pour étaler sa passion du journalisme, sa vision du journaliste comme une machine au-dessus du commun des mortels, sans émotions ni surtout inconscient.

L'autre sujet susceptible d'entraîner ND à changer immédiatement le sujet de la conversation pour étaler ses propres obsessions, c'est la liberté de la presse, corollaire évident de l'indépendance du journaliste.
La liberté de la presse chez ND est à la fois un déjà-là (car le journaliste est indépendant) et un idéal à défendre/conquérir. Il s'imagine certainement refaire la campagne des banquets de 1848, sauf qu'à cette époque cela avait un sens. Aujourd'hui la liberté de la presse n'est plus menacée directement par le pouvoir politique (genre ORTF), mais les pressions pour son contrôle visent de manière plus insidieuse l'indépendance du journaliste justement. Un sujet que ND refuse de discuter.
Je rêve d'un débat Pierre Bourdieu-Nicolas Demorand... Oui certes, Bourdieu a des côtés insupportables aussi mais il a le mérite d'avoir construit une sociologie réflexive et désillusionnée. Le sens pratique, un live que ND a sûrement lu et qui a dû l'indigner au plus au point. L'habitus du journaliste ? L'homologie structurale ? Fi ! Indépendant et libre, je vous dis...

De toutes façons, lorsque quelqu'un se prétend neutre, c'est là qu'il faut se méfier. C'est le signe d'un aveuglement complet. Le journaliste, l'homme politique, le chercheur voire la meilleure amie à qui vous demandez conseil et qui prétend parler en toute "objectivité" refoule ses implications, refuse de les questionner, et donc se fait doublement piéger par elles.

Et pour finir de cracher mon venin, j'aimerai en répandre aussi un peu sur les autres journalistes, car ND n'est pas seul à l'antenne... Après l'avoir écouté pendant quelques minutes, bien énervée par son ton enthousiaste de journaliste-c'est-le-plus-beau-métier-du-monde (car indépendant et libre...), je ne supporte plus la connivence et l'amitié que les journalistes étalent à l'antenne. Le petit ton amusé de rigueur lorsque le chroniqueur finit son intervention par une info "décalée" (oh le vilain mot que je me prends à détester aussi), comme la nana qui fait la revue de presse par exemple. Elle finit toujours sa chronique par une note humoristique, vous l'aurez remarqué comme moi, et enchaîne très vite par son traditionnel "bonne journée" pour bien marquer sa chute et laisser à ND le temps de s'esclaffer sur un mode parfaitement convenu.
Les petites phrases à caractère apparemment privé (mais en fait rien ne peut être privé à la radio évidemment, les journalistes n'oublient pas soudainement qu'ils parlent dans un micro et qu'ils émettent sur la France entière) que les journalistes s'échangent aussi, on y a eu droit par exemple lors du buzz sur le "tabagisme" : le fumeur du studio était pris à partie sur le mode "Dorénavant, les fumeurs devront aller se griller leur cigarette sur le trottoir, n'est-ce pas Roger ?". Notons que ces faux échanges privés, qui ont certainement pour but de créer une ambiance la "Maison" de la radio, Radio France on y est bien on se marre bien etc., sont marqués par l'usage du prénom. Lorsque ND utilise le prénom et le nom du journaliste, le commun des auditeurs est alors prévenu que ND s'adresse à lui.

Bon, je vais arrêter là, je voulais juste viser Nicolas Demorand, si je continue je vais passer aux journalistes télé, et là je suis repartie pour des pages et des pages.

Il y aussi des choses que je trouve bien à la radio et des gens que j'admire, mais le "ton" France Inter, j'en peux plus, il fallait que j'en parle à quelqu'un.
Putain ça fait du bien.

lundi 10 septembre 2007

une histoire d'amour

Pas le moral en ce moment, ça nous arrive à tous un jour ou l'autre...

J'aimerais bien écrire une jolie histoire d'amour, une nouvelle simple. J'avais écrit cet incipit, mais la suite a viré au psychodrame gore, alors...

En exclusivité sur louisemiches.fr, pour vous et parce que je n'ai rien d'autre à écrire :


Une histoire d'amour



Il écrivit des histoires. Il fit comme si tout était fini et il écrivit leur histoire. Il écrivit leurs histoires, il éclata leur grande histoire d’amour en une multitude de petits liens. Des petits riens qui font les grandes histoires.

La femme passe, de temps en temps, à l’appartement. Elle vient chercher des affaires, dire bonjour, ramener les enfants de l’école, comme si elle vivait toujours là.

Mais elle est déjà un peu partie, et l’homme aussi, qui écrit. Il s’aiment encore, sans passion, avec estime, avec respect.
Mais la femme voit l’homme écrire leur histoire, alors à quoi bon revenir ? A quoi bon recommencer.

Ils ont eu ce qu’ils cherchaient. Ils ont vécu dans une maison, ils ont eu de magnifiques enfants. Et l’homme a recommencé à écrire. La femme a du travail, elle a une vie, elle a l’énergie. L’homme en a fait le tour et n’en a plus besoin.

samedi 8 septembre 2007

trouvé !

Il s'agissait de Paperhouse (Bernard Rose, 1988).





Les recherches google, il suffit de s'y mettre...




Bon, voilà, j'ai plus qu'à trouver la cassette, maintenant...

avis de recherche

ça fait bien longtemps que je suis hantée par quelques souvenirs d'un film vu à la télé quand j'étais petiote.
Il s'agit d'un film fantastique. Un petit garçon, ou une petite fille, dessine une maison, avec un petit garçon à la fenêtre. Puis la maison devient plus ou moins réelle (mais avec une couleur d'image bizarre) et il s'avère que le petit garçon à la fenêtre est handicapé puisque le premier enfant ne lui a pas dessiné de jambes... Et la maison est plus ou moins bizarre, il me semble qu'il est difficile d'en sortir...
Bref, voilà, si avec ça vous pouviez faire quelque chose... C'est une réelle obsession, qui m'empêche de vivre ma vie sereinement, de rédiger ma thèse et de poster sur ce blog (au moins !)...

mardi 4 septembre 2007

rentrée universitaire

La campagne de l'OFUP démarre sur les chapeaux de roues (vu ce matin à Paris 8) :
"La culture, c'est comme un parachute. Si tu n'en as pas, tu t'écrases"
Commentaire de citation, vous avez deux heures.

Rappelons à toutes fin utiles que l'OFUP, service d'abonnement presse pour les étudiants et lycéens et le monde de l'éducation en général, est bel et bien une entreprise privée qui utilise les méthodes commerciales habituelles des requins du secteur, et qui sous-paie des étudiants qui s'en vont ravis par centaines porter la bonne parole de l'OFUP dans les lycées et universités.
(plus d'infos dans cet article de Bellaciao.org, je ne sais pas où en est la campagne démarrée en 2006, si vous avez des infos, partagez les...)

Pour les intéressés aussi, l'expression "démarrer sur les chapeaux de roues" veut dire à très grande vitesse, et s'applique désormais à toutes sortes d'activités.
En fait, ça vient apparemment des "chapeaux de roues", les ancêtres de ce qu'on appelle aujourd'hui les enjoliveurs. Ici ou là, il est rappelé que lorsqu'une voiture prenait un virage de manière trop brusque ou rapide, ça pliait les roues jusqu'à ce que les enjoliveurs, les chapeaux de roues donc, touchent la chaussée. D'où l'association chapeaux de roue et vitesse.
Et puis, la langue faisant son chemin...

république TV

Plongée dans la préparation de cours d'histoire, j'essaie d'imaginer ce qui pourra se passer dans la tête des futurs étudiants inconnus...
Un peu de télé, aussi, on est pas des bêtes.
Alors j'essaie d'imaginer France 3, il y 150 ans. Ces petits reportages dont ils ont le secret (suivis d'un débat, bien sûr), comme celui d'hier sur la vitesse des manèges dans les fêtes foraines, appliqués aux faits divers des débuts de la III° République, par exemple.
Laissez-vous porter par l'idée, essayez d'imaginer aussi, c'est grisant...