lundi 10 novembre 2008

Exercice ô combien délicat...



Tu vois ma belle, je peine à t’expliquer
C’est pas facile de dire ce qui hante un homme.
Tu vois ma belle, tout ce que je peux sentir
C’est que je change tous les instants, à chaque fois différent.
Tu vois ma belle, parfois je suis au ciel
Comme le cerf-volant dans le vent, qui tombe au moment suivant.
Tu vois ma belle, je peine à t’expliquer,
Comment m’entendre si déjà tu as échoué à me comprendre ?


Tu vois ma belle, certains de ces cris ne sont seulement
Que le signe de quelque chose dedans, qui hurle pour sortir.
Tu vois ma belle certains jours durent une année,
Certaines phrases ne sont qu'un rien qu’il n’est même plus la peine d’entendre.
Tu vois ma belle les saisons et les sourires
Sont le salaire que l'on dépensera, mais avec toute la correction due.
Tu vois ma belle, je peine à t’expliquer,
Comment m’entendre si déjà tu as échoué à me comprendre ?


Tu ne comprends pas lorsque je cherche lors d'un soir
Un mystère d’atmosphère, celui qui est difficile à voir..
Quand je souris sans bouger mon visage,
Quand je pleure sans un cri, alors qu'à l’inverse je voudrais tant hurler,
Quand je rêve sur les phrases des chansons,
Derrière ces livres et ces cerfs-volants, je rêve à ce qui ne sera pas…
Tu vois ma belle, je peine à t’expliquer,
Comment m’entendre si déjà tu as échoué à me comprendre ?


Je ne regrette pas tout ce que tu m’as donné
Parce que c’est moi qui l’ai créé : je pourrais recommencer,
Même si je n'oublie pas, tout le temps que je suis avec toi,
Pourquoi ce temps dure encore.
Ne cherche pas dans un visage la raison, Dans un nom la passion qui m’ont fait, il y a si longtemps déjà...
Tu vois ma belle, je peine à t’expliquer,
Comment m’entendre si déjà tu as échoué à me comprendre ?


Tu es beaucoup, même si tu n’es pas assez
Et tu ne vois pas la distance entre mes pensées et les tiennes.
Tu es tout, mais ce tout est encore trop peu,
Tu es la paie de ton jeu et tu as déjà ce que tu veux.
Je cherche encore, essaie de ne pas t'effrayer
Quand tu me sens m’éloigner : le rêve fuit, je reste là !
Soit contente de ma part que tu as,
Je te donne ce que tu me donnes, à qui la faute ? on ne sait pas...
Cherche en toi pour comprendre ce que je ressens,
Pour comprendre que ce que je cherche n'est pas nouveau et ce n'est pas la liberté…
Tu vois ma belle, je peine à t’expliquer,
Comment m’entendre si déjà tu as échoué à me comprendre ?

(traduction libre à partir de Vedi Cara de Francesco Guiccini. Je lui présente ici toutes mes excuses...)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Magnifique!

louise miches a dit…

Je double ! Très belle chanson...
Guiccini est un artiste à découvrir, ses textes et sa voix me collent à la gueule quand je l'écoute.

C'est la première traduction "non fonctionnelle" que je commets, c'est pas aussi simple qu'il n'y paraît...

La prochaine fois, je m'attaque à Don Chisciotte : http://fr.youtube.com/watch?v=oDeZin9xUxg... !