dimanche 28 juin 2009

De bonnes poilades en perspective...

L'internet fait peur... C'est l'anarchie, là-dedans.
Un brave sénateur, Yves Détraigne, a donc décidé de se retrousser les manches ! Et de mettre un peu d'ordre dans ce qu'il appelle "l'hétéronymat". Car le problème est qu'en dépit des adresses IP et l'obligation pour les sites de les communiquer en cas de demande de la justice, les gens ne sont pas assez fliqués sur internet. Pensez-donc, tous ces pseudos, type choupinette091, on ne sait même ce qu'ils cachent... ou qui ils cachent...
La solution ? Enregistrer son pseudo auprès d'une Haute Autorité de Régulation... Je ne commente même pas, je vous laisse avec l'article d'Ecrans.

La passion de Philippe Val pour internet est bien connue également. Par un juste retour de bâton (ou peut-être bien à cause de... !), il se fait copieusement insulter sur le web. Par des pseudos anonymes...
Bref, la carrière ascendante fulgurante de mon tendre ami Val a pris un nouveau virage en pente. Il a été nommé à la tête de France Inter, en manoeuvrant parmi ses relations dans le monde de la presse. Il laisse Charlie Hebdo à Charb (ouf ! j'en connais qui peuvent se remettre à respirer) et débarque à la Maison Ronde, enfin à la mesure de l'ambition de sa mâchoire carrée.
Daniel Mermet frétille, évidemment... Dans Là-bas Hebdo n°36 (17 juin 2009) est publié ce message émouvant de bienvenue :


Bienvenue Philippe !



Chers Auditeurs Modestes et Géniaux,


« Comment cela est-il possible !? Dites nous qu'’il s’agit d'’un
cauchemar ! Si c’est une blague, elle n’'est pas drôle… » Depuis des
semaines, vous avez été nombreux à nous poser des questions sur
l’'arrivée de Philippe Val à la direction de France Inter. Soyez sans
inquiétude, Philippe est un vieil ami de Là-bas si j’y suis et c'’est
dans la joie que toute l’'équipe accueille celui que l'’historien
Alexandre Adler compare à Emile Zola. Et pourquoi pas à Voltaire,
Spinoza, Albert Londres ou Albert Einstein ? Car Philippe c'’est
tout ça à la fois ; une conscience, un visionnaire, et un
penseur engagé face aux grands défis de notre temps.

Et ceci à la différence de ses anciens camarades qui persistent à
végéter dans un gauchisme moisi, souvent entaché d'’antisémitisme
et d'’islamo fascisme.

En dénonçant avec courage des figures nauséabondes comme celle du
dessinateur Siné ou du journaliste Denis Robert, du dessinateur
Lefred-Thouron ou du négationniste américain Noam Chomsky, Val a
montré qu'’il avait pleinement réussi à évoluer avec pragmatisme du
côté du manche sans rien perdre de cette impertinence libertaire qui
est la marque de fabrique de cet homme de gauche.

Mais Philippe est aussi un chef d'’entreprise avisé. C’est d'’une main
ferme qu’il a conduit son journal Charlie Hebdo, là où il se
trouve aujourd’'hui.

Et certains pensent bien qu’'il pourrait faire la même chose avec
France inter.

Aujourd'’hui, familier des plateaux de télévision, penseur reconnu
de l'’élite médiatique, il tutoie nos plus brillantes personnalités,
de BHL à Carla Bruni. Il a d'’ailleurs élégamment révélé que c’est
par l'’intermédiaire de cette dernière qu'’il a pu suggérer au
président de la république, Nicolas Sarkozy de faire appel à son
vieux copain Jean-luc Hees pour présider Radio France. Et c’'est donc
ainsi, par un loyal retour d’'ascenseur, que notre habile Philippe,
se trouve aujourd'’hui à la tête de la prestigieuse radio française.

L’'ensemble des collaborateurs de France inter cherche les mots pour
remercier le Président Sarkozy de leur avoir choisi un tel chef.
C’est plein d'’entrain et de confiance qu’'ils s’apprêtent à lui faire
la fête, les regards pétillent, les sourires sont partout.

Son petit bouquet de fleurs à la main, l'’équipe de Là-bas ne sait
plus comment dissimuler sa joie.

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