mardi 11 septembre 2007

le combat du pot de terre contre le pot en plastique noir


Les matins de fête du slip, la femme soumise que je suis se lève toujours à une heure indue pour aller chasser le pain au chocolat pour mon homme qui est un paresseux. Comme c’est aussi un râleur professionnel, j’ai beau changer de boulangerie à chaque fois, le pain au chocolat n’est jamais bon. Alors un matin, croyant faire un beau geste, je rentre dans un supermarché et ramène des "pitchs", ces petits pains au lait avec du chocolat à l’intérieur. Encore raté pour les remerciements, mais ce coup-ci j’ai tout de même été récompensée par un petit paquet de graines trouvées au fond du paquet et qu’il m’a permis de conserver…


Ce sont des graines de roquette.
La roquette est une variété de salade. La plante, à l’âge adulte, ça donne ça :

J’ai donc décidé d’enfiler ma moustache de jardinier et de me lancer dans l’autoproduction de salade en appartement. Le seul problème, c’est que louisemiches, c’est bien connu, tirait plutôt sur le noir… le rouge, à la rigueur, mais le vert… (désolée Augenblick…)
(et quand je parle de tirer sur le noir, Jay, on se comprend bien, hein ?)

Bref, la main verte, c’est à côté. J’ai fait crever toutes les plantes qui me sont passées entre les mains.
Sauf deux, à la vérité.

Dans mon premier appart en colocation, j’avais planté des graines de concombre (pour ma consommation personnelle, je vous jure ! –comme Louis XIV, qui paraît-il adorait le concombre et donc ses jardiniers en cultivaient sous serres à Versailles pour qu’il puisse en avoir à profusion toute l’année, le veinard). Les plants ont poussé super vite, ils étaient devenus des monstres. Ils en sont presque venus à nous faire peur, avec mes colocataires, à cause des petites tiges souples que le concombre, plante grimpante, lance dans toutes les directions pour s’accrocher et s’enrouler à ce qui lui tombe sous les tentacules. Et ces espèces de tentacules, des vrilles
me dit Wikipédia, bougeaient à l’œil nu ! Elles tournaient dans toutes les directions pour trouver un truc auquel s’accrocher, elles tiraient la plante, c’était flippant. Bref, le plant de concombre avait envahi le salon, grimpé aux rideaux et à mes bouquins, j’ai récolté quatre cornichons et j’ai dû me séparer de la plante.
Mais c’était une belle réussite quand même.

Ma deuxième réussite, elle est toute fraîche. Il y a six mois, pour mes 25 ans, mon père m’offre trois pousses d’une de ses plantes grasses. J’ai beau lui opposer qu’elles vont mourir dans quinze jours, il insiste, les met lui-même en pot, et me jure que ce genre de plante, je peux l’oublier dans le désert et revenir la chercher à la Saint Glinglin suivante, je ne parviendrai pas à les faire crever.
Sur les trois pousses, j’ai réussi à en conserver deux. Elles se développent, lentement mais vaillament. Je m’inquiétais de leur peu de dynamisme, mais mon père m’a répondu d’un joli aphorisme, genre les plantes grasses c’est comme les pensées profondes et les idées justes, elles mettent du temps à s’épanouir, il faut accepter leur rythme de développement avec patience (j’espère ne pas avoir hérité de son gène de la philosophie).
Alors je les ai oubliées sur un coin d’étagère et je leur donne un peu d’eau quand je suis de bonne humeur, et pour le moment, ça tient…

Je sens donc que le vent tourne. Voici mes deux pots, tous frais qui sentent encore le terreau mouillé, sur la ligne de départ. Sous vos yeux, lecteurs, ils vont faire la course : à celui qui me fera pousser la plus belle salade le plus vite possible.

Des nouvelles aux premières pousses.
Et tout internaute que je chope à plaisanter sur " roquette " et " 11 septembre ", j’envoie son adresse IP directement au FBI…

11 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu m'as fait rire ! je n'ai absolument pas la main verte ;)

Anonyme a dit…

Aaaaaaaah ! Tu as réveillé ce souvenir ignoble des concombres du salon ! J'en ai fait des cauchemars de ces monstres horribles...

Ceci dit, merci d'avoir pris des précautions sur les termes que tu utilises, j'ai failli t'accuser d'insulter mon peuple et ma culture.

Anonyme a dit…

Femme soumise à quoi?
Je t'ai jamais rien demandé, je te signale.
Et laver son linge sale en public c'est tout simplement dégoûtant.
C'est comme si je balançais comme ça que Jay a enfin sorti les poubelles, ça se fait tout simplement pas.

Anonyme a dit…

Bah au moins, elles sont sorties maintenant ! Et en un seul coup, s'il vous plait.

Et si t'es pas content, je reprends mon séchoir que tu me piques tout le temps sans attendre que mon linge soit sec !

C'est sympa en fait de laver son linge sale en public...

louise miches a dit…

Augen : je parlais du coeur...
et maintenant je vais pouvoir recycler mes déchets de salade, ça va composter sec !

Fried : je ne lave aucun linge sale, j'étale mon bonheur, c'est tout ! (et j'en profite un peu c'est vrai pour me faire plaindre...)

Jay : les poubelles, d'accord, mais à mon avis tu as dû laisser les cartons, non ? (souvenirs, souvenirs...)

Anonyme a dit…

Bah même pas, figure toi que c'était le contraire...

Si j'avais su qu'on me poserait cette question un jour sur un blog...
et surtout que j'y répondrais.

Anonyme a dit…

"Comme c’est aussi un râleur professionnel, j’ai beau changer de boulangerie à chaque fois, le pain au chocolat n’est jamais bon"

C'est ptet pas de boulangerie que tu devrais changer alors, c'est de mec !

(J'déconne, hein :o)

Anonyme a dit…

Mon conseil me paraît d'autant plus indiqué qu'un peu plus bas dans ton post, tu parles de "concombres cultivés pour ton usage personnel"...
Si c'est pas malheureux quand même, d'en arriver là :o)

Anonyme a dit…

Fais gaffe, c'est un grand traumatisme pour Louise.

Si tu l'avais ôter l'emballage d'un concombre...

louise miches a dit…

Alors oui, merci Jay, de me rappeler ce beau souvenir...
Figurez-vous qu'ils se sont mis à vendre, dans une consommation frénétique de plastique (mais que fait Augenblick ?), des concombres sous un emballage de plastique serré serré genre l'emballage d'un cd... Il n'y a qu'une façon de retirer cet emballage plastique sans abîmer le concombre, et mes colocataires (mâles, précisons...) s'en souviennent..;

Bon, sinon draleuq, changer de mec, ça c'est une idée... mais si c'est une proposition, mon gars, ça marche pas. Pour retomber sur la même chose... J'ai bien vu que ton pseudo ça voulait dire "que de râles" en verlan, on me la fait pas à moi...
Et puis mince, quoi, pas besoin de concombres, Fried ? quoi, ,défend-toi, on t'attaque, là !

Anonyme a dit…

Désolé, on n'est pas compatible.
Je déteste les concombres ;)

Et le coup de "que de râles", on me l'avait pas encore fait, et ça n'a rien à voir... Mais ça me va très bien, et si tu n'y vois pas d'inconvénient, je l'adopte !